Les très petites entreprises (TPE), chaque fois qu'on s'y penche et qu'on mette en place de grandes stratégies pour les développer, on se heurte à plusieurs facteurs inhibiteurs. Les très petites entreprises (TPE), chaque fois qu'on s'y penche et qu'on mette en place de grandes stratégies pour les développer, on se heurte à plusieurs facteurs inhibiteurs. Entre manque de financement, de communication et de services, ces TPE se perdent et leurs activités ont un grand mal à décoller. Afin d'y remédier, cette fois-ci, il a été décidé d'établir des stratégies régionales de promotion de la TPE. Chaque région devra donc diagnostiquer et préciser ses besoins et proposer son propre plan d'action avant de passer à la mise en place d'une stratégie à l'échelle nationale. C'est en tout cas ce qui a été débattu lors d'une conférence organisée jeudi dernier à la CGEM à Casablanca et où ont été présentés les grands axes de cette approche. Comment cela se passera-t-il réellement ? Il paraît qu'au cours des prochaines années la TPE serait au cœur des préoccupations de l'ensemble des intervenants dans la scène économique. Qu'il s'agisse du gouvernement ou des programmes de soutien au secteur privé, ils ont tous décidé de mettre la main à la pâte pour enfin restructurer les TPE, partie essentielle et indissociable du tissu économique. Cette approche qui se veut, selon Hasna Skalli, conseillère technique à GIZ, en harmonie avec les orientations nationales sur la régionalisation. Elle précise que «chaque région du Royaume développe la stratégie régionale de promotion de la TPE en capitalisant sur la complémentarité et la synergie des partenaires régionaux et locaux, et en prenant en compte ses propres spécificités». Ces stratégies pilotes sont ponctuelles et limitées dans le temps. Elles devraient, de ce fait, se mettre en place d'ici mars 2013, date de mise en application de la stratégie nationale d'appui aux TPE. La proximité serait sans doute le cheval de bataille dans cette stratégie. La cible étant très hétérogène, il serait difficile, voire impossible, d'avoir des objectifs chiffrés. En effet selon les organisateurs, «l'enseignement numéro 1 qu'on peut retenir des expériences qui ont échoué dans le passé serait de ne pas se fixer des objectifs chiffrés. L'important ici c'est d'accompagner avec efficacité le plus grand nombre de TPE possible». L'allusion serait faite ici au programme Moukawalati, qui a été un fiasco du fait que le taux de réalisation de ses objectifs (chiffrés) n'a pas pu dépasser le seuil des 12% par rapport aux objectifs initiaux. Ceci dit, ces plans régionaux devront tirer avantage des initiatives précédentes afin de réussir une cohésion structurée des TPE du Royaume. A noter que parallèlement à la Région de Casablanca, d'autres régions sont appelées à élaborer leurs stratégies régionales d'appui aux TPE, il s'agirait notamment d'Oujda, de Tanger et d'Agadir. Chacune de ces régions devra mettre en place des structures d'intervention dédiées à la TPE, dotées de ressources financières adéquates, de compétences professionnalisées et orientées performances et résultats, pour développer la confiance chez la TPE afin de servir ses intérêts et susciter son adhésion.