L'OCP a procédé le 10 mai 2012 à la signature de deux grandes conventions de prêt. La première lie l'OCP à l'Agence française de développement (AFD) et concerne un prêt d'une valeur de 237 millions de dollars US, l'équivalent de 180 millions d'euros. L'OCP a procédé le 10 mai 2012 à la signature de deux grandes conventions de prêt. La première lie l'OCP à l'Agence française de développement (AFD) et concerne un prêt d'une valeur de 237 millions de dollars US, l'équivalent de 180 millions d'euros. Quant à la deuxième convention de prêt, elle concerne le programme d'investissement de l'OCP et engage un prêt d'un montant de 250 millions de dollars accordé par la Banque africaine de développement (BAD). C'est dans le cadre de la stratégie de l'OCP dans le domaine de l'eau et dans une vision de développement durable qu'intervient le prêt accordé à ce groupe par l'AFD. Ce financement s'étale sur tout un programme de projets visant à accompagner le développement industriel de l'OCP tout en préservant les ressources hydriques. «Le prêt financera ainsi en partie les usines de dessalement prévues à Jorf Lasfar et Safi, les stations d'épuration d'eau de Khouribga, Youssoufia et Benguérir, et les systèmes d'adduction et de distribution d'eau», note Mostafa Terrab, P-dg de l'OCP. Ce ne serait pas tout, M. Terrab précise que ce programme constituerait un grand pas dans la préservation des ressources et s'engage à ce que «l'OCP fasse en sorte de ne plus prélever de l'eau de la nappe phréatique». Il y a lieu de signaler que cette convention de prêt n'est pas la première, l'AFD avait en effet déjà accordé en 2009 à l'OCP un financement de 240 millions d'euros pour le financement du minéroduc entre Khouribga et Jorf Lasfar. Dans le cadre de la même volonté de diversification et d'optimisation des sources de financement, l'OCP s'est allié pour la première fois à la BAD. En effet, Mostafa Terrab, et Amani Abou-Zeid, représentante résidente de la BAD, ont procédé, vendredi dernier à Casablanca, à la signature d'un accord de prêt de 250 millions de dollars. Cette somme constitue le premier financement non souverain de la BAD à une entreprise marocaine et constitue un repère important dans la vision de la Banque de promouvoir les entreprises africaines. «Nous corrigeons ainsi une erreur historique. Le fait que l'AFD soutienne tout un programme de développement de l'OCP sans exigence de garantie de l'Etat est un gage de confiance», déclare M. Terrab. Pour Mme Abou-Zeid, «ce nouveau partenariat avec l'OCP vient valoriser les efforts déployés par la Banque pour promouvoir le transfert de savoir-faire Sud-Sud et de renforcer l'agriculture africaine dans le cadre du Mécanisme africain de financement du développement des engrais». A noter que ce prêt va financer la plateforme industrielle de Jorf Lasfar, qui a pour objectif d'accueillir des usines de transformation de phosphate en engrais. Chose qui contribuera à l'atteinte des objectifs du Programme global de développement de l'agriculture africaine d'accroître la production agricole et assurer la sécurité alimentaire. Pour ce qui est de la durée sur laquelle ces deux prêts seront remboursés, elle s'étale sur dix ans avec un différé de 3 ans.