La loi organique sur la grève n'en finit pas de faire jaser. Six commissions thématiques, créées dans le cadre du dialogue, devaient démarrer leurs travaux depuis quelques temps. Mais au moment où nous mettions sous presse, ces commissions n'avaient pas encore été créées. La loi organique sur la grève n'en finit pas de faire jaser. Six commissions thématiques, créées dans le cadre du dialogue, devaient démarrer leurs travaux depuis quelques temps. Mais au moment où nous mettions sous presse, ces commissions n'avaient pas encore été créées. Et pour cause, l'accord conclu entre le gouvernement et les centrales syndicales prévoyait la création d'une commission sur la loi organique sur la grève. Or, deux syndicats des plus représentatifs, à savoir l'UMT et la CDT ont émis des réserves concernant les discussions sur les deux lois sur la grève et les syndicats. Contacté, Miloudi Moukharik, est on ne peut plus, clair. «Nous avons clairement manifesté notre position sur ce sujet lors de notre réunion avec le gouvernement et nous allons trouver les moyens adéquats pour manifester notre refus», a-t-il affirmé. Le gouvernement pourra-t-il démarrer les travaux des commissions sans impliquer les deux syndicats qui ont manifesté leurs réserves? Depuis l'annonce du gouvernement de sa volonté de promulguer une loi organique sur les grèves, les avis des syndicalistes demeurent partagés. Pour certaines centrales, il faut travailler en parallèle sur une loi concernant les syndicats. L'Exécutif a donc fini par accéder à cette demande formulée notamment par la FDT. Son secrétaire général, Abderrahmane Azzouzi, attend toujours le feedback du ministère chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration. «Nous avons envoyé au ministère, ce mercredi, la liste de nos représentants dans les six commissions. Nous attendons la réponse des responsables pour avoir une idée sur les dates des réunions ainsi que la méthodologie de travail», a-t-il souligné. Pour sa part, l'UNTM ne dispose toujours pas de visibilité sur ces commissions. Abdessamad Lamrimri, secrétaire général adjoint, déclare que son syndicat attend la convocation du gouvernement pour le démarrage des travaux. «Nous n'avons pas encore envoyé la liste de nos représentants dans les commissions car nous attendons toujours une invitation des responsables gouvernementaux. Il est vrai que ces commissions thématiques devaient déjà démarrer leurs travaux mais notre attente se poursuit toujours», explique Lamrimri. Si l'attente de la reprise du dialogue se poursuit toujours, des voix dans les syndicats commencent à dénoncer le retard du lancement des négociations dans la commission du secteur privé. Les syndicats disent que le ministère de l'emploi et de la formation professionnelle devait lancer le débat, mais rien n'a été fait pour l'instant. «Pour nous, le secteur privé est tout aussi prioritaire que le secteur public. Maintenant, le gouvernement, à travers le ministère de l'emploi, doit assumer son rôle», conclut Azzouzi. Plusieurs dossiers épineux attendent le gouvernement dans cette commission. Il est aujourd'hui certain que les syndicalistes vont remettre sur la table des négociations la question de la revalorisation du salaire minimum. Le PJD avait, lors de la campagne électorale, promis une revalorisation du SMIG pour atteindre 3.000 DH. Le PPS, autre parti membre de la coalition gouvernementale, avait fait la même promesse. La question est de savoir maintenant si le gouvernement ira jusqu'au bout de ses promesses. La mission s'annonce en tout cas difficile, pour convaincre la CGEM dans un contexte économique marqué par une crise, notamment chez les premiers clients du Maroc.