Le 30 avril 2012 restera certainement une date historique dans l'histoire du Parlement. Et pour cause, Raïssa Fatema Tabaâmrante, qui siège à la première Chambre sous les couleurs du RNI a pris tout le monde de cours, lors de la séance des questions orales de ce jour-là en posant sa question, adressée au ministre de l'éducation, en langue amazighe. La prestation de Tabaâmrante suscita une pluie de réactions dans la salle. Avant de donner la parole au ministre pour répondre à la question, le président de séance, Mohamed Abbou, a dû donner la parole à tous les groupes parlementaires, opposition et majorité, qui ont tous tenu à mettre leur point d'ordre. Si tous sont d'accord quant au droit des uns et des autres de poser leurs questions en amazigh, langue officielle selon la nouvelle Constitution, beaucoup en ont profité pour demander au bureau de la Chambre de prendre rapidement les dispositions nécessaires, notamment en termes de logistique de traduction. Au fait, le ministre El Ouafa, lui, bien que ne comprenant strictement rien à l'amazigh, a répondu en arabe parce qu'il avait reçu la question bien à l'avance rédigée en arabe.