Le crime a été commis, le meurtrier a pris la poudre d'escampette, le témoin n'a pas soufflé mot et l'affaire est classée. Le crime a été commis, le meurtrier a pris la poudre d'escampette, le témoin n'a pas soufflé mot et l'affaire est classée. Cela remonte au 16 novembre 2010 quand les éléments de la Police judiciaire du district Casa-Anfa se sont rendus au quartier Derb Ghallef après avoir été alertés par les responsables de l'hôpital Ibn Rochd de la mort d'un jeune homme suite à une hémorragie cérébrale. Les responsables de l'hôpital ont affirmé aux enquêteurs que l'homme en question a été amené par les éléments de la Protection civile. Quelques heures plus tard, il décède. Une enquête policière a été diligentée, mais n'a amené rien de nouveau. Pire encore, personne, ni de sa famille, ni de ses proches, ni de ses amis, n'a entamé une quelconque recherche le concernant. Que ce soit auprès des commissariats, ou des hôpitaux. Personne ne l'a donc reconnu et il est enterré avec la notion X ben X. Ce n'est qu'au début du mois en cours qu'une lettre anonyme a été adressée au Parquet général près la Cour d'appel de Casablanca, faisant état que le défunt se prénommait El Mahjoub. Le rédacteur de la lettre a aussi révélé l'identité de l'auteur du crime et a même divulgué l'identité du témoin, à savoir le gardien d'un dépôt. La lettre a révélé également que ce gardien n'avait plus donné signe de vie depuis le meurtre d'El Mahjoub. La personne qui a rédigé la lettre a précisé que le meurtrier avait soudoyé les ambulanciers qui l'ont transporté à l'hôpital en leur offrant la somme de mille dirhams. Des instructions ont été données aux éléments de la Police judiciaire du district Casa-Anfa pour la réouverture de l'affaire. Le mis en cause est arrêté. Mais, il a nié avoir tué El Mahjoub. Il a cependant affirmé avoir découvert le défunt qui souffrait dans la rue. Il a téléphoné à la Protection civile. Quand l'ambulance est arrivé, il a remis quatre cents dirhams aux ambulanciers pour prendre soin d'El Mahjoub. Les enquêteurs se sont lancés à la recherche du témoin, à savoir le gardien du dépôt qui semble avoir regagné sa ville natale, El Jadida. Il a été conduit au commissariat de police pour être auditionné. Celui-ci relate la vraie version de l'histoire d'El Mahjoub, à savoir qu'il a été tabassé à mort par le mis en cause. Lors de sa confrontation avec l'accusé, il a affirmé qu'il s'agit, bel et bien, du meurtrier. Ce dernier ainsi que le témoin, accusé de non dénonciation d'un crime, ont été traduits devant la justice.