En 2010, l'UTRF a reçu 70 déclarations de soupçon de fraude, dont 66 en provenance des banques et 4 des sociétés de transfert de fonds. Le gouvernement poursuit sa lutte acharnée contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et les réseaux financiers clandestins. Dans ce sens, Abdelillah Benkirane, chef de gouvernement, a assisté, mercredi 22 février à Rabat, à la présentation du 2ème rapport d'activité annuel de l'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF). Et c'est Hassan Alaoui Abdellaoui, président de l'UTRF, qui s'est chargé de faire une lecture du rapport d'activité annuel 2010 devant le chef de gouvernement. Ainsi, selon un communiqué de la présidence du gouvernement, il a été procédé à la consolidation des moyens mis à la disposition de l'UTRF aussi bien au niveau des ressources humaines, à travers la formation et le recrutement de nouveaux cadres, qu'au niveau des moyens techniques grâce à l'adoption d'un nouveau système informatique spécial qui répond aux besoins des unités de traitement du renseignement financier. L'UTRF a été également dotée d'un nouveau siège qui répond aux normes de sécurité. En effet, 2010 a été l'année de la mise en œuvre de l'UTRF et de l'adoption de réformes importantes au niveau législatif dans le but de combattre le fléau du blanchiment d'argent. Dans ce cadre, conformément à la loi N°43-05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, les personnes assujetties définies par ladite loi ont l'obligation d'être vigilantes, d'avoir une connaissance approfondie de leur clientèle et, lorsqu'elles ont des soupçons, sur une ou plusieurs opérations, d'en faire une déclaration à l'UTRF. Ainsi, en réponse à cette disposition, durant l'exercice 2010, l'Unité a reçu, selon son rapport annuel, 70 déclarations de soupçon, dont 66 en provenance des banques et 4 des sociétés de transfert de fonds. Les déclarations issues du secteur bancaire ont été effectuées par 8 établissements et leur répartition a été très hétérogène, quant aux quatre déclarations autres que celles du secteur bancaire, elles ont émané d'une seule société de transfert de fonds. Sur un autre volet, l'analyse des soupçons à l'origine des déclarations reçues durant l'exercice 2010 a révélé un certain nombre d'indices dont les plus fréquents sont les opérations inhabituelles avec des montants sans commune mesure avec le fonctionnement normal du compte et celles effectuées dans des conditions inhabituelles faisant intervenir des montages juridiques et financiers complexes. Mais également, les dépôts et retraits de sommes importantes sans commune mesure avec le revenu et/ou l'activité déclarée de la personne, les opérations de transfert vers des pays à haut risque et les comptes dormants réactivés à travers des versements en espèces d'origines douteuses.