Radioscopie. De tous les grands chantiers en cours ou en préparation, les zones industrielles occupent une place de choix. Et pour cause, elles revêtent une importance capitale pour tout développement économique. L'accès au foncier et le manque d'infrastructures de base étaient un frein considérable à l'investissement. Conscientes de ce fait, et dans le cadre du Programme de développement économique et social 2000-2004, les autorités marocaines ont mis l'accent sur le développement des zones industrielles. Une étude de la mission française renseigne à plus d'un titre sur l'état des lieux de ce secteur. Il en ressort qu'une enveloppe de près de 500 millions DH a été allouée par le Fonds Hassan II pour soutenir cette politique qui repose en la matière sur deux axes d'intervention principaux : la création et l'extension des zones industrielles et l'aide directe aux secteurs de l'électronique – électricité et du textile. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications, en liaison avec la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), a prévu à cet égard de développer les infrastructures d'accueil à différents niveaux. A commencer par les zones d'activité économiques dans les communes de petite taille. Ceci, avec un budget de 100 millions DH par an, affecté à ces zones susceptibles de créer 1 500 emplois chacune et dont la taille n'excède pas 10 ha. La réhabilitation de zones industrielles est également prévue dans ce programme. Un projet pilote de 4 zones pour un budget de 6 millions DH est sur le point d'être lancé ainsi que la constitution d'une réserve foncière pour isoler des zones d'accueil susceptibles d'être aménagées par les collectivités locales et des investisseurs potentiels. A cela s'ajoute la création de pépinières d'entreprises : 10 pépinières devraient être créées par an entre 2001 et 2003 pour un budget total de 250 millions DH, financé à hauteur de 80% par le programme MEDA II. Sans oublier le développement des parcs et zones industriels (avec le soutien financier du Fonds Hassan II). Sur ce dernier point, l'étude indique que l'offre marocaine est importante. De nouveaux projets sont en développement. Les zones industrielles existantes réparties à travers le pays offrent une disponibilité d'accueil importante aux investisseurs potentiels. La création et l'extension des zones industrielles couvrent les zones de Tanger, Gueznaya, Nouaceur, Jorf Lasfar, Bouskoura, Ait Ouallal – Meknès, Nador, identifiées comme étant les zones à fort potentiel. Parmi ces projets, il convient de signaler que l'effort porte tout particulièrement dans un premier temps sur les zones de Bouskoura (28ha), Tanger Free Zone, le parc industriel de Nouaceur, le parc industriel de Jorf Lasfar, qui ont en commun que les travaux hors site sont pris en charge. Enfin, une dizaine de sites (Mohammédia, Taza, Rabat, Fès, Meknès, etc...) susceptibles d'accueillir de nouvelles zones industrielles ont été identifiées. Leur concrétisation devrait être assurée à moyen terme grâce au financement du Fonds Hassan II. En plus de ces zones industrielles, il convient de signaler l'existence de la pépinière du Technopark de Casablanca spécialisée dans le soutien aux entreprises du secteur des nouvelles technologies.