La justice dira dans quinze jours son dernier mot dans cette affaire pleine de péripéties et ayant suscité une vaste polémique dans le secteur de santé. Le feuilleton de l'affaire opposant les cliniques privées à l'ex-ministre de la santé Yasmina Baddou s'achèvera dans 15 jours. Lors de l'audience qui s'est tenue, mercredi 18 janvier 2012, au tribunal administratif de Rabat, il a été décidé que le jugement final dans cette affaire qui perdure depuis plusieurs mois sera rendu le mercredi 1er février comme le confirme Me Ahmed Boukhari, avocat de Yasmina Baddou, rappelant à ce sujet que «lors de l'audience précédente, le tribunal avait renvoyé le dossier au Commissaire royal pour présenter ses conclusions sur l'affaire». Il faudra attendre encore une quinzaine de jours pour savoir quelle sera l'issue de cette affaire. Du côté des cliniques privées, l'avocat Me Hassan Idrissi est resté injoignable. Au cours du procès précédent, les cliniques privées avaient été déboutées. Le tribunal avait rejeté la demande de sursis à exécution. Pour sa part, la défense avait présenté un mémorandum de réponse par rapport à la plainte des cliniques privées mentionnant qu'il n'y a jamais eu de décision de fermeture prise par Yasmina Baddou. Selon Me Boukhari, la ministre de la santé avait dépêché une commission qui avait établi un rapport sur les irrégularités de ces cliniques. C'est à partir des conclusions de ce rapport que la ministre avait envoyé des lettres aux walis et gouverneurs pour prendre les mesures nécessaires et ce dans le cadre de leur prérogative en tant qu'autorités de police administrative chargées de préserver la santé publique. «Ce sont ces derniers qui avaient ordonné la fermeture de ces établissements et non la ministre» avait-il indiqué. Ce qui avait suscité la colère des cliniques privées pour qui la décision de fermeture avait bel et bien été ordonnée par Yasmina Baddou. Pour les directeurs des établissements incriminés,Yasmina Baddou doit assumer ses responsabilités. Quant à la plainte déposée auprès du procureur général de la Cour suprême de Rabat pour diffamation suite à la divulgation par Yasmina Baddou des cliniques et des noms des médecins, Me Boukhari affirme n'avoir aucune information concernant l'état d'avancement de ce dossier.