L'aménagement de l'espace urbain de la wilaya de Marrakech est une priorité pour le secrétariat d'Etat chargé de ce dossier. Les autorités centrales et locales se mobilisent. Le secteur de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'habitat et de l'environnement doit jouer un rôle de premier plan dans l'aménagement du tissu urbain de la ville de Marrakech eu égard à sa vocation touristique et aux énormes potentialités dont elle recèle, a affirmé M. Mohamed M'Barki, secrétaire Etat à l'habitat. S'exprimant, mardi dernier à Marrakech, lors de la tenue du conseil d'administration de l'agence urbaine de Marrakech, M. M'Barki a souligné que le ministère a adopté une approche globale en ce qui concerne le recensement des groupements d'habitat anarchique au niveau national, relevant à cet égard que les 150 douars qui entourent la ville de Marrakech seront restructurés prochainement à l'image des autres groupements d'habitat insalubre existant dans les préfectures et provinces de la région Marrakech-Tensift-El Haouz. Le règlement de cette problématique complexe s'inscrit dans le droit fil des hautes orientations contenues dans les discours du Souverain du 20 août 2001 et du 9 janvier dernier sur la décentralisation, la déconcentration et l'encouragement de l'investissement, a-t-il précisé. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, M. Mohamed Amir, a fait remarquer que les moyens limités dont disposent les agences ne leur permettent pas de couvrir toutes les villes et les centres existant dans la zone de leur intervention. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de faire preuve davantage de souplesse avec l'acte de bâtir en milieu rural à travers la mise en application de la décentralisation dans la gestion, le suivi et la réalisation des documents d'urbanisme. De son côté, le wali de la région Marrakech-Tensift-El Haouz, M. Mohamed Hassad, qui a relevé que la ville de Marrakech ne dispose pas de documents d'urbanisme homologués, a mis l'accent sur la nécessité d'élaborer un plan d'aménagement spécifique à la ville et aux agglomérations périphériques pour que les différents intervenants puissent œuvrer dans un cadre juridique.