L'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) vient de présenter son premier rapport relatif à l'observation des élections législatives tenues le 25 novembre 2011. L'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH) vient de présenter son premier rapport relatif à l'observation des élections législatives tenues le 25 novembre 2011. Une occasion pour cette organisation, présidée par Amina Bouayach, de faire le point sur la précampagne électorale. S'appuyant sur des analyses, ledit rapport, qui intervient un mois après les élections, émet des remarques, des statistiques et des recommandations. Selon le rapport, des dépassements ont été relevés et ils concernent l'usage des biens et services publics, la tenue de réunions de propagande électorale avant la date légale de la campagne. Les autres infractions ont plutôt trait à l'usage d'argent. Quelques partis ont soudoyé les électeurs pour s'octroyer leurs voix. Partant, l'OMDH a dressé une série de recommandations visant à l'amélioration des conditions de vote, en matière de transparence et d'équité pour combattre les crimes électoraux. En effet, l'organisation demande à ce que le jour du scrutin soit un jour de congé (à l'exception de vendredi) afin de rendre l'opération électorale plus accessible. Elle demande aussi à mettre à niveau la justice et la police dans la perspective de créer une police spécialisée dans l'observation des élections et revaloriser le rôle des contrôleurs en mettant à leur profit un dispositif qui leur permettra de mieux contrôler le financement des élections. Et dans un souci de bonne vulgarisation, cette ONG estime également nécessaire l'utilisation de tous les dialectes marocains dans la campagne électorale et la mise en œuvre de l'outil Internet comme vecteur important de la bonne médiatisation. S'agissant de la période de la campagne électorale, l'OMDH a souligné dans son rapport que cette phase a été marquée par le non-respect des échéances par quelques partis et invite ainsi les autorités concernées à veiller au respect de la date légale de la campagne. Ces recommandations visent à susciter une réaction positive en faveur de la promotion de la transparence, la liberté et l'honnêteté du scrutin.