C'est chez le PJD que le budget semble plus conséquent avec une enveloppe de 25 MDH destinée au financement de sa campagne, répartie entre soutien direct aux candidats et frais de logistique et d'impression. La campagne électorale pour le scrutin du 25 novembre bat son plein. Ce qui équivaut à des dépenses, de l'argent pour les affiches, les dépliants, les t-shirt, l'utilisation des nouvelles technologies, la logistique, les meetings et leur lot d'animation... Chaque parti a mobilisé ses ressources selon ses moyens, sa dimension, ses ambitions et le niveau de contribution de l'Etat (voir encadré page 5). Et tous ont plus ou moins fait leur estimation des coûts de cette bataille électorale. L'Istiqlal, qui avait remporté les législatives de 2007 avec 15,59% des voix et 46 sièges, prévoit 40.000 DH pour chacun de ses candidats, a indiqué à ALM Mohamed Ansari, membre du bureau politique du parti. Couvrant l'ensemble des 92 circonscriptions du Royaume avec 395 candidats, ce parti est censé allouer une somme de 15,8 MDH pour sa campagne, 6 MDH est la valeur «du petit trésor de guerre de l'USFP», a précisé Abdelhamid Jmahri, membre du bureau politique du parti. Jamal Rhmani, directeur de la campagne du parti de la rose, a estimé que «ce montant initial sera revu à la hausse et atteindra 14 MDH avec la contribution de l'Etat, l'autofinancement des candidats et le soutien des adhérents et sympathisants sur lesquels est basée la campagne». Mais c'est bizarrement chez le PJD que le budget semble plus conséquent avec une enveloppe de 25 MDH destinée au financement de sa campagne, répartie entre soutien direct aux candidats et frais de logistique et d'impression. «60 à 70% de ce montant constituent les vraies dépenses du parti, le reste est assuré par les candidats eux-mêmes, les adhérents et les sympathisants», a précisé à ALM Jamaâ Mouâtassim, directeur de campagne du parti de la lampe. Notons que lors des élections de 2007, le parti avait remporté la deuxième place avec 13,56% des voix et 40 sièges, se plaçant juste après l'Istiqlal. Selon M. Mouâtassim, son parti s'était vu octroyer par l'Etat 20 MDH, une somme accordée sur la base des résultats des législatives de 2007. Pour sa part, le PPS estime à 15 MDH le coût global de la campagne électorale. En 2007, le parti avait obtenu 11 MDH de l'Etat. De ce fait, «le parti aspire à remporter plus de sièges pour éviter d'avoir un déficit qui entraverait la gestion normale du parti», a souligné Anas Doukkali, membre du bureau politique du parti. Chez l'UC, le budget de la campagne électorale s'élève à environ 13 MDH. En 2007, le parti avait reçu 8 MDH de la part de l'Etat, a indiqué à ALM Mohammed Abied, secrétaire général du parti. Pour le Mouvement populaire, selon M. Serghini, directeur de campagne du MP, le parti n'a pas encore dressé une estimation du budget global dédié à cette campagne électorale, il a néanmoins dépensé à ce jour plus de 4 MDH. Par ailleurs, les petits partis ne sont pas en reste. Ils comptent aujourd'hui sur l'avance de l'Etat destinée à tous les partis sans exception. «Lors des législatives de 2007, 5 mois après sa création, le Parti travailliste avait obtenu 3% de voix, au lieu de nous encourager, l'Etat nous a sanctionnés en n'accordant de subventions que pour les partis ayant atteint le seuil de 5%», a souligné Abdelkrim Benatik, SG du Parti travailliste.