«l'appui du Fonds au Maroc témoigne de la fiabilité et des performances des réalisations du pays en matière de santé dont les actions et l'implication du ministère, de ses partenaires et de la société civile» «Bien que la propagation du VIH soit encore faible au Maroc, soit 0,1%, l'incidence reste plus élevée parmi la population à risque d'infection. Cependant, la tuberculose constitue un problème de santé publique au Royaume. Son éradication est l'une des priorités du gouvernement». C'est en ces termes que Yasmina Baddou, ministre de la santé, a clôturé, vendredi 21 octobre à Casablanca, la 7ème réunion régionale du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Lors de cette session, le Maroc et le Fonds mondial ont procédé à la signature d'une convention (10ème round) pour la lutte contre le sida et la tuberculose. Pour une enveloppe de 54 millions de dollars, cette convention vise à financer sur la période 2012-2016 l'accès universel à un paquet de services de prévention et de prise en charge. Dans ce sens, le financement couvrira environ 45% des besoins pour la mise en œuvre du plan stratégique national du sida, et ce en renforçant à la fois les interventions de prévention combinées couvrant les personnes les plus exposées au risque du virus et les dispositifs de coordination et de suivi-évaluation aux niveaux national, régional et local. À travers cette aide, une prise en charge médicale de qualité sera déployée au profit de 80% des personnes vivant avec le VIH nécessitant un traitement «antirétroviral». Concernant la tuberculose, les perspectives du Fonds mondial ont pour objet d'intensifier les activités d'identification de la maladie et l'amélioration de la qualité des prestations de services dans les 19 préfectures urbaines à haute incidence tuberculeuse. En plus du renforcement de la prise en charge globale de la tuberculose, cet appui vise à consolider les capacités techniques et gestionnaires du programme national de lutte antituberculeuse. En marge de ce partenariat quinquennal, Mme Baddou a souligné que ce financement «est une reconnaissance des efforts consentis par le Maroc et de la pertinence de ses stratégies. Cette crédibilité accordée par le Fonds mondial est un véritable catalyseur pour l'ensemble des acteurs nationaux concernés, en particulier la société civile». Cette confiance a été réitérée dans le discours de Youssef Abdeljalil, responsable de la région MENA au Fonds mondial. Selon M. Abdeljalil, «l'appui du Fonds au Maroc témoigne de la fiabilité et des performances des réalisations du pays en matière de santé dont les actions et l'implication du ministère, récipiendaire principal et responsable légal pour la gestion des programmes, de ses partenaires et de la société civile». En effet, la signature de la convention couronne l'efficacité en matière de gestion et de coordination des activités de lutte contre le sida et la tuberculose, objets du plan d'action 2008-2012 et du programme d'appui du Fonds mondial. Depuis la création de ce Fonds en 2002, représenté au Royaume par le Comité de coordination Maroc (CCM), d'importantes réalisations ont été observées sur le plan national en termes de lutte contre le sida et la tuberculose. Citons, dans ce sens, l'extension des programmes de prévention du VIH et la généralisation du traitement antirétroviral gratuitement à tous les patients diagnostiqués au niveau des hôpitaux publics. Pour rappel, le Fonds mondial a engagé 22,4 milliards de dollars dans 150 pays pour soutenir des programmes de prévention, de traitement et de soins à grande échelle contre le sida, la tuberculose et le paludisme.