Après le cinéma kurde l'an dernier, le cinéma sud-américain est l'invité d'honneur du cinquième Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh, qui se déroulera du 6 au 9 octobre à Agadir. Le Festival Issni N'Ourgh international du film amazigh (FINIFA) revient pour la cinquième année consécutive du 6 au 9 octobre prochain, à Agadir et met l'Amérique Latine à l'honneur. À l'origine de cet événement, l'association Issni N'Ourgh, l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et le conseil municipal d'Agadir, en collaboration avec Ouarzazate Film Commission et le Festival international du film oriental de Genève. «Depuis sa création, le FINIFA tente de rapprocher le produit cinématographique amazigh du grand public, tout en créant un mouvement de compétition artistique entre les maisons de production afin de professionnaliser le secteur», a déclaré à ALM Rachid Bouksim, directeur du festival. «Le but de cette manifestation est d'inciter les divers acteurs et intervenants du secteur audiovisuel national à contribuer à la promotion et la production cinématographique amazighe» a-t-il ajouté. A l'instar des dernières éditions, et après l'accueil du cinéma kurde l'an dernier, le FINIFA fait cette année la place belle au cinéma sud-américain, qui marque sa première montée sur la scène marocaine, via le réalisateur péruvien César Galindo. Au total, quinze films amérindiens seront projetés lors de cette édition qui «s'impose dans un contexte de mutations qui brasillent dans le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Elle confirme aussi les réussites des sessions précédentes, qui ont été une épopée du cinéma amazigh d'envergure internationale, narrant les exploits d'un art impressionnant, qui embrasse les diverses cultures universelles », expliquent les organisateurs. La programmation de cette année se caractérise par sa richesse et sa distinction. Ainsi, s'agissant de la compétition officielle, onze courts- métrages et huit documentaires seront projetés, dont «le documentaire sur le groupe mythique Izenzaren et le court-métrage «Al Mokhatr» de Halima Ouardiri», a indiqué M. Bouksim. Le jury de cette cinquième édition sera présidé par la réalisatrice et metteur en scène marocaine Fatima Boubekdi. En tremplin artistique de la promotion du cinéma amazigh, cette nouvelle édition sera marquée par l'attribution de trois prix: le prix national de la culture amazighe accordé par l'institut royal de la culture Amazighe doté de 50.000 DH, le prix Issni N'Ourgh du film documentaire doté de 15.000 DH et le prix de la critique doté de 5.000 DH, consacré aux critiques d'art cinématographique, aux journalistes et aux amateurs de 7ème art. «Le festival Issni N'Ourgh vient à nouveau confirmer sa place en tant qu'évènement catalyseur sur la scène cinématographique nationale», a conclu M. Bouksim.