Les secrétaires généraux des partis de la Koutla se sont réunis dimanche 21 août. Un accord concernant la loi organique sur la Chambre des représentants a été trouvé mais la divergence demeure autour de la liste nationale. Une réunion de haut niveau entre les partis de la Koutla : l'USFP, le PI et le PPS, a eu lieu, dimanche 21 août, en présence de leurs secrétaires généraux respectivement Abdelouahed Radi, Abbas El Fassi et Nabil Benabdellah. Cette réunion s'inscrit dans le cadre des tentatives des directions des trois partis de relancer la Koutla en saisissant l'occasion de l'examen des lois électorales. Elle fait suite à deux réunions des commissions techniques à l'issue desquelles le parti de l'Istiqlal (PI), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avaient fini par présenter séparément leurs propositions au sujet du projet de loi organique sur la Chambre des représentants. Etant dans l'impossibilité de trouver un terrain d'entente. Mais la tentative de dimanche entend dépasser les divergences du passé. Selon Amine Sbihi du PPS, «la rencontre de dimanche entre les secrétaires généraux des partis de la Koutla traduit une réelle volonté d'aller de l'avant et s'inscrit dans la continuité des efforts que mènent les composantes de la Koutla pour converger ses points de vue autour de la loi organique sur la première Chambre». Et d'ajouter : «Cette réunion a permis de renouveler la volonté de la Koutla de donner une impulsion réelle à son action pour être en mesure d'influer et jouer son rôle historique en tant que pôle démocratique». Selon lui, cette réunion s'est soldée par plusieurs accords communs concernant la loi organique sur la Chambre des représentants. Il est question du découpage électoral, le seuil des élections ainsi que les mesures pour garantir la crédibilité des élections. Mais les divergences entre les parties de la Koutla trouvent encore corps dans la liste nationale. «Le rôle qui incombe à la liste nationale en tant qu'instrument politique est toujours source de désaccord», a indiqué à ALM Amine Sbihi. Ainsi pour le PI, la liste nationale a pour finalité de renforcer la présence des femmes et des jeunes de moins de 40 ans proposant ainsi un réajustement du projet avancé par le ministère de l'intérieur qui privilégie les jeunes de moins de 35 ans. Pour sa part, le PPS préconise une liste nationale de 120 sièges dédiés aux femmes, aux jeunes et aux cadres sans précision d'âge. «Les partis auront ainsi chacun la latitude de définir des mécanismes de choix des candidats les plus aptes et méritants», indique un membre du parti. L'USFP propose une liste nationale exclusivement féminine élargie à 90 membres. Lors des dernières réunions, l'USFP proposait également de prévoir une incompatibilité entre la députation, la présidence de la région et les conseils des villes. Outre ses divergences, les partis de la Koutla ont exprimé lors de cette réunion du dimanche 21 août «une volonté commune de donner une nouvelle impulsion à la Koutla dans le cadre de la nouvelle configuration politique qui se dessine ainsi que la volonté de s'ouvrir aux jeunes et à toutes les forces démocratiques pour la création d'un puissant pôle démocratique et réformiste», a souligné Amine Sbihi. Par ailleurs, selon ce dernier d'autres réunions entre les composantes de la Koutla sont prévues dans les prochains jours.