Les autorités marocaines devraient considérer, en 2012, la réorientation des dépenses publiques et retrouver un niveau de déficit budgétaire soutenable à moyen terme. «Les politiques macroéconomiques prudentes de la dernière décennie ont permis au Maroc d'avoir des marges de manœuvre suffisantes pour affronter les dernières crises». C'est ce que témoigne la mission du Fonds monétaire international (FMI) , suite à son séjour au Maroc, du 7 au 19 juillet 2011 , qui s'inscrit dans le cadre des discussions relatives aux consultations au titre de l'article IV des statuts du FMI. Malgré les bonnes conclusions préliminaires du FMI, la mission recommande au Maroc l'adoption des mesures vigoureuses de réorientation de la politique budgétaire et redoubler les efforts pour améliorer le climat des affaires et atteindre un taux de croissance élevé et durable à moyen terme. Dans ce sens, la mission du FMI a souligné que «le défi principal pour le Maroc demeure d'atteindre un taux de croissance du PIB qui permette la réduction du chômage et l'amélioration du niveau de vie des populations, tout en assurant la stabilité macroéconomique à moyen terme». La mission a, par ailleurs, indiqué que depuis le début 2011 «le fléchissement de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux et l'envolée des prix des matières primaires ont entravé quelque peu la gestion des équilibres macroéconomiques» . Et de préciser que «les autorités marocaines devraient considérer, en 2012, la réorientation des dépenses publiques et retrouver un niveau de déficit budgétaire soutenable à moyen terme qui permettrait une croissance inclusive et durable à moyen terme». Dans cette optique, le FMI indique dans ses conclusions que les autorités marocaines ramèneront, à moyen terme, le déficit budgétaire à environ 3% du PIB. Cette mesure permettrait de converger vers un niveau d'endettement total du Trésor de l'ordre de 50% du PIB. Notons que la mission du FMI a mis en exergue le rôle de la réforme constitutionnelle sur le plan économique. Selon le FMI, la réforme constitutionnelle contribuera aux efforts d'approfondissement des réformes structurelles et à stimuler la croissance à moyen terme. Et de préciser que «la nouvelle Constitution permettra de développer un cadre juridique et institutionnel pour consolider les progrès de la gouvernance, la transparence dans la gestion des comptes publics, le climat des affaires, le développement du secteur privé et l'égalité des hommes et des femmes. Ceci devrait soutenir l'augmentation du niveau de vie des populations et le potentiel de croissance».