Selon Eneko Landaburu, la majorité des Marocains veut que l'Institution monarchique, qui «représente la stabilité», conduise l'évolution vers une plus grande démocratie. Au Maroc, il n'y a pas eu révolution mais plutôt évolution et la majorité des Marocains veut que l'Institution monarchique, qui «représente la stabilité», conduise cette évolution vers une plus grande démocratie, a affirmé Eneko Landaburu, ambassadeur, chef de la délégation de l'UE au Maroc. Le Royaume se distingue par l'attachement à «la personne du Roi qui représente la stabilité du pays» et «il existe une majorité (de Marocains) qui veut que le Roi conduise l'évolution du pays vers une plus grande démocratie», a souligné le diplomate européen dans un entretien au journal espagnol «Atenea Digital», spécialisé dans les questions de sécurité et défense. Il a également relevé que contrairement à d'autres pays arabes, au Maroc, «l'on a permis à la société de penser, de débattre, de réfléchir et cela est très positif». Au Maroc, «il n'y a pas eu de rupture, mais un changement significatif» comme en témoigne la nouvelle Constitution, plébiscitée par le peuple le 1er juillet dernier, a-t-il rappelé, relevant que la nouvelle Loi fondamentale comporte des «choses essentielles comme l'élargissement des libertés, l'égalité du genre, le droit à la vie, la lutte contre la torture». Cette nouvelle Constitution constitue une «évolution et l'impact de ce changement sera mesuré à l'aune de la capacité des forces démocratiques dans ce pays d'occuper le terrain», a souligné M. Landaburu, mettant en exergue «la modération» qui caractérise le pays. Le diplomate européen s'est dit par ailleurs «optimiste en l'avenir du pays», en dépit de certaines difficultés. Le Maroc est un pays «de forte vitalité», a-t-il indiqué, «il existe (dans ce pays) la volonté d'aller de l'avant», a-t-il dit. Evoquant le «Printemps arabe», l'ambassadeur européen a estimé qu'il s'agit d'un «phénomène politique énorme et nous ne sommes pas encore pleinement conscients de la signification de ce réveil qui exige plus de dignité et de démocratie et moins de corruption, mais surtout plus de liberté».