Le taux de participation au référendum constitutionnel va être le vrai marqueur de l'évolution démocratique du pays. Les tenants du boycott portent un mauvais coup à la transition démocratique qu'ils appellent pourtant de leurs vœux. Le référendum constitutionnel prévu vendredi1er juillet amorcera une nouvelle étape dans le processus de réformes au Maroc. Les arguments qui plaident en faveur de la participation massive des citoyens ne manquent surtout pas. Le fait de participer au vote pour approuver ou refuser le nouveau texte fondamental, un acte pleinement civique, veut dire contribuer au développement de son pays et décider de son avenir. Au delà des arguments avancés par les tenants du «Oui» ou ceux du «Non», le plus important c'est de mettre fin à l'attitude du laxisme. L'avenir du Maroc c'est l'affaire de tous les Marocains sans exception aucune. La réforme constitutionnelle, un chantier vital, nécessite la mobilisation de tous. Loin de l'approche nihiliste adoptée par certaines parties, il faut admettre que le projet de la nouvelle Constitution apporte des changements profonds. Il contient des avancées considérables par rapport au texte de 1996. Ceux qui cherchent à relativiser l'importance de la participation des citoyens prouvent qu'ils ne sont pas conscients des changements profonds que connaît le Maroc et du processus de réformes d'envergure déclenché dans ce pays depuis plus de 10 ans. Les citoyens sont appelés à assumer pleinement leurs responsabilités en contribuant directement, à travers le référendum constitutionnel du 1er juillet, à déterminer les orientations politiques, économiques et sociales du Maroc de demain. Un taux élevé de participation des citoyens au vote appuiera incontestablement l'évolution démocratique du pays. «Il faut aller voter pour trois raisons. D'abord parce que c'est, avant tout, un acte citoyen. Ensuite, les Marocains doivent assumer leurs responsabilités et ils ne sont pas nihilistes. Aussi, ils doivent participer à ce chantier pour avoir une place dans ce projet. L'abstention n'a aucun sens, parce que nous sommes dans une nouvelle ère. Auparavant, le référendum était une occasion de plébisciter la monarchie, aujourd'hui c'est une vraie occasion pour dire «oui» ou «non» à un nouveau projet», souligne l'universitaire Chakib Bensouda, dans une déclaration à ALM. «On ne comprend pas la cohérence politique des tenants de l'abstention. Radicaux, ils continuent à occuper les rues alors que la place même qu'ils ont dans la société est marginale. Ils ont une éducation politique illogique. Ils ont systématiquement refusé de participer à l'élaboration du projet de la révision de la Constitution et aujourd'hui ils refusent encore de discuter du projet. Alors que le monde évolue grâce à des alternatives des propositions et de la participation active. Voter «non» veut dire que le peuple ne veut pas ce projet, et qu'il demande une alternative et qu'il n'est pas passif», ajoute-t-il. Et de conclure que «ce référendum est déjà réussi par le fait même qu'il conforte la pluralité. On assiste à une ouverture dans les médias aussi bien aux tenants du «non» et du «oui» qu'aux tenants du boycott». Le défi est énorme. Soyons nombreux le 1er juillet prochain à participer au référendum constitutionnel.