A l'affiche de la CAN 2004, des sélections à l'allure fière de leurs armadas « européennes » qui n'ont laissé que peu de place aux joueurs locaux .Une réalité dont la formation des Lions de l'Atlas ne fait pas exception. A l'affiche de la CAN 2004, des sélections à l'allure fière de leurs armadas « européennes » qui n'ont laissé que peu de place aux joueurs locaux . Une réalité dont la formation des Lions de l'Atlas ne fait pas exception. Ce qui a donné tout de même un bon niveau à la compétition. D'où une concentration exclusive des médias sur le déroulement de la 24ème édition de la Coupe d'Afrique des nations. En revanche, l'activité sportive, particulièrement en football, sur le plan local est passée au second degré. Au Maroc, on n'entend plus parler du championnat qui observe un repos biologique inopiné. Certains observateurs déplorent cette situation de non-activité. Mais il ne faut pas oublier que tout l'intérêt du public est focalisé sur la CAN, et il est certain que presque personne n'ira suivre les matchs du championnat national alors que la sélection est bien engagée vis-à-vis du trophée continental. D'autant plus que la prestation des Lions est plus qu'honorable jusqu'à présent. Ces Marocains, conduits par un ex-Lion dont on ne donnait pas cher quant à ses compétences, furent considérés par la presse internationale avant le début des compétitions comme étant un «un ton en-dessous du Nigeria et de l'Afrique du Sud sur les dernières CAN» dans une réflexion faite aux éliminations des Lions de l'Atlas au 1er tour en 2000 et 2002. Ces Marocains, qui ont terminé leurs qualifications invaincus avec cinq victoires et un nul, étaient considérés juste bons à pouvoir jouer les trouble-fête. Des outsiders en somme, tel est le statut collé par les observateurs à notre équipe nationale. A la veille des quarts de finales, il faut reconnaître que le public national n'a pas tout à fait tort de se consacrer à l'événement de la CAN. Mais sur le plan interne, les footballeurs locaux sont mal à l'aise, en manque de compétence. La reprise va sûrement être dure à moins que les Lions ne créent la surprise en allant très loin dans cette CAN. Dans ce cas, la frustration des joueurs locaux se transformera en motivation et en espoir vers un avenir footballistique meilleur. D'ailleurs la même situation est vécue par les autres championnats africains. Avant le début de la compétition en Tunisie, beaucoup de voix se sont élevées à l'adresse de la CAF pour essayer de revoir la programmation des prochaines Coupes d'Afrique des nations de sorte à ce qu'elle ne perturbe pas le calendrier des championnats locaux. Les joueurs professionnels qui participent à la CAN sont autant affectés vis-à-vis de leurs clubs qui se vident de leurs ressources les plus performantes le temps d'une CAN. La Coupe d'Afrique des nations, qui a la particularité d'être systématiquement programmée en plein milieu des grands championnats, avait certes suscité quelques grognements ici et là, mais pour l'édition 2004, un cap a été franchi. Pour une raison très simple : les joueurs africains ont pris aujourd'hui une place qu'ils n'avaient jamais occupée. D'où la mauvaise humeur croissante des clubs européens, qui s'accompagne d'une tension, palpable entre certains sélectionnables et leurs patrons. Pour notre championnat amateur, la situation n'est donc pas si dramatique.