La 3ème édition du Women's Tribune s'est distinguée des autres éditions par la participation des jeunes. La présidente Fathia Bennis revient sur certaines propositions lors des débats. ALM : Pourquoi avoir choisi pour thématique «L'engagement des femmes dans la gouvernance »? Fathia Bennis : La thématique de cette 3ème édition du Women's Tribune allait porter au départ sur la seule problématique des femmes dans la gouvernance en général et en politique en particulier, ce qui s'expliquait d'autant mieux qu'en 2012, nous allons être dans une année électorale, et qu'il s'agissait de sensibiliser les femmes non seulement de l'importance du vote, mais également du fait d'être elles- mêmes candidates. Mais au regard des bouleversements de ces derniers mois et du rôle fondamental joué par les jeunes, le Women's Tribune ne pouvait passer à côté de ce rendez-vous des jeunes (filles et garçons) avec la citoyenneté. Nous en avons donc fait le thème de la seconde journée. Quelles sont les grandes nouveautés de cette édition? L'une des grandes nouveautés de cette édition est la participation des jeunes que ce soit ceux du 20 février ou les autres. La jeunesse présente était assidue, engagée et concrète. En effet, les uns et les autres ont fait des propositions concrètes pour impliquer les jeunes et les moins jeunes dans l'exercice de la citoyenneté. Lors de cette rencontre, la parole a été donnée aux jeunes du Mouvement du 20 février. Quels sont les principaux messages qui ont été véhiculés par ces jeunes? Comme rappelé ci-dessus, l'ensemble des propositions faites s'inscrivent dans l'objectif d'impliquer les Marocains dans l'exercice de leur citoyenneté. A titre illustratif et principalement, il s'agit de la mise en place d'un service civique obligatoire et d'un système d'alphabétisation des adultes par les jeunes. Les participants ont appelé à une présence effective des femmes dans les sphères de décisions. Suite aux différents débats qui ont eu lieu à ce sujet, par quel biais les femmes peuvent accéder à des postes de décision ? Il ressort du débat qu'un système de quotas et de discrimination positive en faveur des femmes est une étape indispensable pour intégrer les femmes dans les instances décisionnelles. Il y a par ailleurs, compte tenu de l'amendement de la constitution en cours, d'y inclure le principe de la parité qui devrait trouver son effectivité (à titre d'exemple dans un classement alternatif hommes/femmes au niveau des listes électorales). Selon vous, quels sont les obstacles majeurs à une plus grande participation des femmes dans le processus de gestion et de prise de décision? S'il fallait en citer un seul : c'est celui que constitue le facteur culturel qui, vous le savez comme moi, englobe l'histoire, les traditions, le social, etc.