Il lui a promis de l'aider pour avoir un emploi pour gagner dignement sa vie. Quand elle l'a cru, elle s'est retrouvée devant un monstre qui l'a séquestrée dans une forêt, l'a violée avant de la photographier avec son téléphone portable. Elle est à son vingt-septième printemps. Elle a passé deux ans au collège casablancais avant de lui tourner le dos. Personne ne l'a encouragée à s'inscrire dans un centre de formation professionnelle. Et elle est restée chez elle pour aider sa mère dans les tâches domestiques. Un rythme de vie qu'elle n'a pas pu supporter au fil des jours. Elle devait le changer. Par quel moyen ? Le travail. C'est un moyen à double intérêt. D'une part, il lui permettra de changer le rythme de sa vie et de faire de nouvelles rencontres. D'autre part, il lui permettra de gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa famille. C'est du moins ce que lui a proposé et expliqué son amie intime. Au bout de quelques recherches, elle est arrivée à être recrutée dans une entreprise. Puis elle a été licenciée avant d'être recrutée par une autre entreprise. Elle n'a jamais été titularisée. Et comme à chaque fois, elle a été, dernièrement, licenciée. C'est lors de sa recherche continue d'un emploi, qu'un jeune homme, qui était sur son scooter, venait de s'arrêter près d'elle. Que voulait-il d'elle ? «Rien», lui a-t-il répondu quand elle lui a posé la question en précisant qu'il n'avait l'intention que de bavarder avec elle. Et ils ont engagé une conversation. Elle a même accepté de répondre positivement à son invitation à prendre un café ensemble. Pour elle, c'était un moment de repos, après l'épuisement de ses efforts déployés pour la recherche d'un emploi. Et pour lui ? Elle ne savait rien. Certes, au café, elle lui a révélé qu'elle était à la recherche d'un travail. «Moi, je suis agent commercial… Et je peux te trouver, le plus tôt possible, un emploi», lui a-t-il promis. En entendant sa promesse, elle fut pleine de joie. Elle l'a cru au point qu'elle a accepté de le rencontrer le lendemain. Ils se sont rencontrés une deuxième fois au même café. En plus de son élégance, sa galanterie et son respect pour elle, il l'a mise à l'aise. En fait, il ne lui a promis que de l'aider pour avoir un emploi et non pas autre chose, le mariage par exemple. Elle n'a même pas remarqué qu'il avait d'autre objectif que de l'aider et la soutenir. «Je ne peux te rencontrer ni demain ni le lendemain. Je te téléphonerai le surlendemain pour fixer un rendez-vous, non pas pour prendre un café, mais pour aller chez ton nouveau patron», lui a-t-il précisé. Un beau sourire s'est tracé sur ses lèvres en l'écoutant. Car, ses paroles prouvaient qu'elle allait être recrutée et ne serait plus au chômage. Le jour «J», ils se sont rencontrés. Et elle est montée derrière lui sur son scooter puis il a démarré. Sa destination ? Pour elle, c'est le siège de l'entreprise qui allait la recruter. Et pour lui ? Il pensait à une autre destination: la forêt de Bouskoura. Il s'y est arrêté. Il n'y avait personne. Et il s'est métamorphosé en monstre. Il a brandi un couteau qui ressemble à une épée et l'a obligée à lui céder. Elle n'avait pas d'autre choix. Il l'a violée. Et il l'a photographiée toute nue avec son téléphone portable avant de lui subtiliser tout ce qu'elle portait sur elle. «Si tu recours à la police, je vais publier tes photos sur Internet», l'a-t-il menacée. Heureusement, elle n'a pas cédé à ses menaces et elle a alerté la police. Les éléments de la police de Hay Hassani-Aïn Chok l'ont arrêté, mercredi 6 avril. Soumis aux interrogatoires, il semble avoir plusieurs victimes dont trois ont été identifiées.