Les organisateurs du Festival méditerranéen du livre de Fès qui se tient jusqu'au 22 avril à Fès, ont choisi de rendre hommage à l' homme de lettres Ibrahim El Khatib Le Festival méditerranéen du livre de Fès, qui a ouvert, lundi soir, le bal de sa troisième édition (18-22 avril), a choisi cette année de rendre un hommage des plus particuliers à l'intellectuel Ibrahim El Khatib, l'un des éminents «traducteurs de l'ombre». Après le poète Mohamed Serghini, l'année dernière, la Fondation du Club du Livre, initiatrice de l'évènement, braque cette année les feux de la rampe sur cet homme de lettres aux multiples casquettes, dont celles d'écrivain, de traducteur et de critique littéraire, mais qui est resté aux oubliettes. Le public, venu assister à l'ouverture de cette troisième édition, placée sous le signe «Similitudes et différences dans la culture marocaine», a pu suivre un film-documentaire, recueillant des témoignages d'écrivains, poètes et traducteurs, ayant côtoyé ou connu de près Ibrahim El Khatib. L'occasion a été propice pour rendre à Ibrahim El Khatib le Prix de Fès de la créativité, devenu une tradition récompensant les intellectuels qui se distinguent dans l'une ou l'autre des branches littéraires. Après la séance d'hommage, c'était au tour de la troupe musicale d'Abdelilah Alaoui Mrani, accompagnée par la chanteuse palestinienne Shadia Hamid, de clore en beauté le premier des cinq jours du festival. Dès mardi, la traduction sera à l'honneur au café littéraire, mis en place en partenariat avec l'Ecole supérieure Roi Fahd de Traduction (ESRFT) à Tanger. Des conférences sur la traduction philosophique, critique et littéraire réuniront, à cet effet, des universitaires et traducteurs, connus et reconnus, qui passeront au peigne fin les particularités de chacun des «types de traduction».