Jean-Mark Biskup fait part de ses impressions sur l'opéra Tosca, une œuvre produite par l'Orchestre philharmonique du Maroc. ALM : C'est pour la première fois que vous travaillez avec l'Orchestre philharmonique du Maroc. Quelles impressions avez-vous de cette œuvre ? Jean-Mark Biskup : C'est un excellent travail. L'OPM est composé d'excellents musiciens qui ont un très bon chef d'orchestre. C'est grâce à lui que la musique peut prendre forme parce que les musiciens ont beaucoup répété. En plus d'être d'excellents artistes, c'est très agréable de travailler avec eux. Sur quels critères vous vous êtes basé pour faire le choix des personnages et des musiciens ? D'abord Jean-Philippe Lafont qui chante le rôle de Scarpia est le spécialiste mondial dans les plus grands théâtres du monde. Il a chanté ce rôle à l'opéra de Paris et Vienne. Pour les deux autres rôles principaux ce sont deux jeunes chanteurs qui sont excellents et qui ont les voix exactes des rôles. Le rôle de Tosca c'est Sandra Liz-Cartagena qui est une artiste magnifique et le rôle de Mario Cavaradossi, le ténor Eric Salha, qui a une voix magnifique aussi. En plus c'est important d'avoir des personnages qui ont et la voix et le physique du rôle. Quant aux musiciens, je crois qu'il y a eu des auditions qui ont été excellentes. C'est l'orchestre qui s'en occupe. Je trouve que le niveau du chœur et de l'orchestre est très bon. Est-ce que le choix des décors et des lieux tend à retracer une époque déterminée? Il faut savoir que les personnages de Tosca et Scarpia ont existé. Cela se passe dans une époque historique et des lieux de Rome précis. Quand on m'a demandé de faire cette mise en scène, je suis retourné à Rome qui est une ville que je connais bien et j'ai pris des photos des lieux. Par exemple le grand tableau qui est au fond de l'église c'est exactement le même qui se trouve dans une église à Rome. Dans le deuxième acte, je suis allé visiter le palais Farnèse et j'ai pris des photos de certains tableaux. Dans le troisième acte, on a reproduit le château Saint-Ange, c'est pareil. Pour les gens qui connaissent Rome, ils auront l'impression d'être là-bas. Ce n'est pas pour la première fois que Sandra Liz-Cartagena joue aux côtés de Jean-Philippe Lafont. Pourquoi cette combinaison de rôles ? Je trouve que c'est important. Quand les artistes se sentent bien entre eux et aiment bien travailler ensemble, on obtient un résultat qui est meilleur parce qu'il y a une communion et une entente. Est-ce que les capacités vocales de Sandra Liz-Cartagena collent parfaitement avec le rôle de Tosca ? Absolument, pour moi Sandra Liz-Cartagena est la Tosca idéale vocalement et physiquement. Je trouve qu'elle ressemble à Maria Callas qui a marqué le rôle. C'est la meilleure de toutes les Tosca dans le monde entier. Concerts de Tosca Le public marocain a eu rendez-vous avec Tosca, l'opéra de Puccini interprétée par l'OPM depuis le 14 avril au théâtre Mohammed V à Rabat dans le cadre d'une répétition ouverte aux étudiants de moins de 25 ans. Un concert de gala a été donné en avant-première le 16 avril. Deux autres représentations ont également eu lieu 18 et 19 avril à Rabat.