Les familles des victimes espagnoles du Polisario, réunies au sein de l'Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), ont dénoncé les réunions entre certains partis politiques espagnols et «les tortionnaires» du front séparatiste. Dans un communiqué publié par les médias espagnols, l'ONG s'est indignée du fait que ses membres, qui sont de surcroît des citoyens espagnols, «n'ont jamais été reçus officiellement par les responsables de ces formations politiques qui ne semblent pas se préoccuper de rétablir les droits humains des victimes», rappelant que le calvaire des ressortissants espagnols assassinés et enlevés par le Polisario dure depuis plus de 35 ans. Elle a dénoncé «l'irresponsable et intolérable impunité et complaisance sociale et médiatique» envers le Polisario, alors que «les victimes canariennes du terrorisme du Polisario sont toujours maintenues dans un état d'ostracisme et d'abandon». Selon l'ACAVITE, que préside la journaliste Lucia Jimenez, les actions terroristes menées par le Polisario dans les années 1970 et 1980 ont fait plus de 300 victimes espagnoles. Les familles des victimes, en majorité originaires des Canaries, attendent toujours d'être indemnisées par l'Etat espagnol pour les assassinats et les enlèvements perpétrés par le Polisario.