La participation marocaine à la Semaine verte de Berlin a suscité un grand intérêt chez les visiteurs de l'exposition et a séduit les investisseurs allemands. On ne peut décrire le sentiment de fierté qui envahit ses sens quand, au milieu d'un pavillon de la géante exposition des produits agroalimentaires de Berlin, on se retrouve face à une Casbah marocaine aménagée sous forme d'un petit marché traditionnel des produits du terroir. Ce sentiment est encore plus fort quand on assiste à une forte affluence des visiteurs du Salon au stand marocain. C'est dans des moments pareils que l'on sent véritablement l'importance que revêt le fait d'adopter une gestion managériale moderne à la tête du département de l'Agriculture. Une gestion qui se caractérise par une approche basée sur une stratégie scientifiquement élaborée, une communication bien ciblée, une politique d'écoute et de proximité efficace et une veille permanente de suivi de la mise en œuvre de tout cela. Tels sont les constats que l'on fait quand on voit, en marche, la machine mise en place par le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch. Vendredi 21 janvier, le matin, dans la petite Casbah marocaine érigée au Salon international des produits agricoles de la capitale allemande, plus connu sous le nom de «La Semaine verte de Berlin», on pouvait bien voir cela : des jeunes femmes et hommes dirigeants de coopératives nationales exposant leurs produits du terroir l'air fier et confiant. Fiers d'avoir pu réaliser leurs objectifs et d'avoir pu réussir leurs entreprises au point d'accéder au rang honorable de représenter leur pays à une aussi importante exposition et confiants dans la qualité de leurs produits qu'ils défendent habilement au milieu d'une forte concurrence mondiale. Ils étaient entourés de stands exposant des produits similaires comme les Afghans venus vendre leur «eau de rose» ou les Turcs faisant du tapage autour de leurs dattes, etc. Mais, ils affichaient une grande confiance dans leurs produits dont ils sont sûrs de la haute qualité. «Le soutien du ministère est, pour nous, l'une des principales raisons de notre réussite», affirme un jeune producteur de clémentine à Berkane. Plus loin, une dame originaire de la ville de Ouazzane et qui dirige une coopérative de production d'huile d'olive extra-vierge, a une autre analyse de ce qu'elle est en train de vivre à Berlin. Une analyse très profonde qui dépasse l'image qu'elle dégage à première vue. «Moi, je considère que Sidna (Sa Majesté le Roi) nous a libérées en soutenant personnellement la création de coopératives de femmes dans le monde rural. Avant, moi et les autres femmes membres de notre coopérative étions juste des femmes sous la tutelle de nos hommes, aujourd'hui, nos maris nous respectent car nous sommes devenues autonomes et nous avons accédé non seulement à notre liberté, mais surtout à notre dignité». Qu'elles soient originaires du Nord, du Sud, du Centre ou des provinces sahariennes, les femmes qui étaient présentes à Berlin affichaient le même sentiment de fierté. «Il y a quelques mois, je ne pouvais pas quitter mon douar. Aujourd'hui, mon mari ne voit plus aucun mal à ce que je voyage en Allemagne car je suis une femme qui a démontré qu'elle peut réussir et devenir, elle-aussi, une source de revenus pour la famille, cela je le dois à notre Roi et au soutien de son gouvernement», indique une exposante de produits à base d'huile d'argan. Cette même spontanéité dans leurs déclarations on la retrouvera plus tard lorsque le ministre de l'Agriculture viendra faire une tournée dans le stand marocain, quelques minutes avant l'arrivée de son homologue allemande, Ilse Aigner, ministre fédérale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs, avec qui il allait procéder à l'ouverture officielle du stand marocain. Quand il faisait la tournée des stands, le ministre s'entretenait avec les exposants un par un prenant le temps de les écouter attentivement. La proximité dans toute sa dimension. Plus tard, et après avoir donné une forte impulsion à l'exposition marocaine en s'investissant personnellement à faire découvrir aux membres de la délégation accompagnant le secrétaire d'Etat allemand à l'Agriculture, Gerd Muller, les produits marocains, le ministre passera à la phase II de son programme : séduire les investisseurs allemands dans le domaine agricole. Un programme de conférences bien ficelé où le ministre et ses collaborateurs se sont attelés à défendre à la fois les produits marocains et les opportunités d'investissement au Maroc. «Nous, les responsables allemands et marocains, avons préparé le terrain pour permettre une meilleure coopération entre nos deux pays dans le domaine agricole et, maintenant, c'est à vous de jouer. Venez investir au Maroc dans le cadre du Plan Maroc Vert», dira-t-il devant un parterre d'investisseurs allemands lors de l'une des conférences tenues en marge de la participation du Maroc au Salon. En quittant le bâtiment de l'immense Salon d'Exposition de Berlin, on ne peut s'empêcher de se retourner pour jeter un dernier regard, déjà nostalgique de ces moments forts où l'on se sent fier que son pays soit sur la bonne voie, et c'est en ce moment que l'on voit, affichée en haut d'un bâtiment, une imposante banderole frappée des couleurs nationales et du logo du Plan Maroc Vert. On a, alors, la douce impression que le Royaume du Maroc annonce ses couleurs et affiche ses ambitions de devenir un modèle de développement et de modernisation agricole. On quitte Berlin serein et confiant dans l'avenir, par ce que l'on y a vu.