La communication autour de la semaine du douanier attire l'attention. Le principal instigateur de cette démarche est Abderazzak El Mossadeq, directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects. Aujourd'hui le Maroc : Quel est l'état d'avancement du processus de démantèlement tarifaire ? Abderazzak El Mossadeq : Nous atteindrons le 1er mars 2002, la 3ème étape de la 3ème liste sur laquelle, on s'était mis d'accord avec l'Union Européenne. La 1ère liste regroupe les biens d'équipements et ses composants. Le démantèlement a débuté le 1er mars 2000. Nous avons atteint le 0 %. Pour la 2ème liste, le démantèlement s'est effectué en quatre phases, sur une période de quatre années. Elle comprend l'ensemble des intrants qui ne sont pas fabriqués localement. Le 1er mars 2000, les droits d'importation ont été réduits à 25%. L'année suivante, la baisse s'est élevée à 50% et pour le 1er mars 2002, il sera de 75%. En 2003, 0% pour les intrants et 10% pour la 3ème liste. Il faut dire que les industriels payent beaucoup moins de droits d'importation. Par rapport à l'industrie locale, en 2003, les réductions toucheront, la 3ème liste et donc les produits fabriqués sur le territoire. Que pouvez-vous dire sur le partenariat entre les douanes et les opérateurs économiques ? Le partenariat est total sur tout ce qui concerne l'importation et l'exportation. Le Code des douanes, promulgué le 13 septembre 2000, s'est réalisé avec la participation des opérateurs. Simplifier les procédures ne signifie pas ne rien contrôler. Au contraire, quand on simplifie on contrôle mieux. Ces mesures sont aussi intéressantes pour les opérateurs que pour les douaniers. Aujourd'hui, le code prévoit une commission de consultation en matière douanière. Une dans chaque délégation régionale, et le dernier recours se fait devant la commission nationale consultative. Tous les quinze jours, il y a des réunions, les moindres litiges y sont réglés. Et la mise à niveau de l'Administration douanière ? Nous sommes dans un système de compétition avec le reste du monde. Nous essayons de nous placer parmi les meilleurs du monde. Le contrôle ne se limite pas devant la marchandise, il faut l'analyser avant qu'elle n'arrive devant les douaniers. Dans le cas, où il existe un accord de préférence tarifaire, il faut respecter les règles d'origine. Il faut rappeler que le métier de douanier ne réside plus dans la vérification physique. Le préposé doit avoir des connaissances en matière de valeur d'origine, de comptabilité des entreprises et de l'Internet. Encore plus, le contrôle douanier est dans l'intérêt des entreprises. Quand on recherche la fraude dans l'intérêt de la collectivité.