La pêche au poulpe est désormais ouverte dans les provinces du Sud entre Boujdour et Dakhla. La saison d'hiver de la pêche au poulpe a été récemment ouverte dans la zone comprise entre Sidi Lghazi situé au nord de la ville de Boujdour et Lagouira à l'extrême sud de Dakhla. Selon un communiqué de la délégation des Pêches maritimes à Dakhla, cette décision du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime intervient après une période de repos biologique de deux mois, entamé le 1er octobre, suivi d'un arrêt de pêche durant le mois de décembre. La décision du ministère tient aussi compte des résultats de l'évaluation du stock de céphalopodes réalisée par l'Institut national de la recherche halieutique (INRH) durant la période de repos biologique de l'automne 2010. Le communiqué ajoute que le quota global de poulpe pour la saison de janvier est fixé à 20.000 tonnes réparti sur les trois segments ciblant la pêcherie poulpière (12.600 tonnes pour le segment hauturier, 2.200 tonnes pour le segment côtier et 5.200 tonnes pour le segment artisanal à Dakhla). Alors que le quota accordé à la sous-unité 1 (cap7, Boujdour centre et Sidi Lghazi) est fixé à 500 tonnes au titre de cette saison de pêche. Et d'ajouter que la durée de cette saison sera fixée en fonction de l'évolution des indicateurs biologiques de cette pêcherie. Ces dernières années, le ministère de tutelle, alerté par l'INRH, a imposé des repos biologiques de plus en plus longs pour préserver une ressource qui est aujourd'hui menacée. Par ailleurs, la pêche au poulpe est la principale locomotive pour l'industrie de congélation notamment dans la ville de Dakhla. Outre les postes d'emploi indirects, les villages de pêche qui entourent cette ville abritent plus de 60 mille marins-pêcheurs, qui font du poulpe leur source de revenu. Le prix moyen du kilogramme de poulpe aux halles de poissons dans les quatre villages de pêche est estimé à 37 DH. Et c'est la délégation des pêches maritimes qui supervise le quota des prises de poulpe. Selon les professionnels de la pêche maritime à Dakhla, l'exportation de ces captures à l'état brut notamment vers le marché japonais, sans traitement ni mise en valeur à travers des unités de conservation, limite la contribution de ce secteur au développement local en dépit de la dynamique économique que connaît la région durant les saisons de pêche. En général, la pêche maritime constitue aujourd'hui un élément majeur de l'économie des provinces du Sud du Royaume dont une grande partie de la population s'adonne à cette activité. La position privilégiée de ce secteur, justifiée par la richesse et la diversité des ressources halieutiques, a incité les pouvoirs publics à l'ériger en priorité et à en faire une locomotive de promotion économique et sociale à travers la création de plus de dix villages de pêcheurs.