Vingt-sept personnes étaient en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Aurélie Fouquet, une policière municipale de 26 ans, abattue par des malfaiteurs en fuite le 20 mai 2010 à Villiers-sur-Marne. Âgés de 25 à 60 ans, ces suspects, principalement des hommes, ont été interpellés mardi matin en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et l'Oise lors d'une opération qui a mobilisé 200 enquêteurs de la Brigade criminelle, de la Brigade de répression du banditisme (BRB), de la Brigade de recherches et d'intervention (BRI) appuyés par des CRS. Les policiers cherchent en priorité les membres d'un commando soupçonné d'avoir voulu commettre un vol à main armée au matin du 20 mai 2010 dans le Val-de-Marne. Ce jour-là vers 9h35, les policiers de Villeneuve-Saint-Georges avaient repéré un fourgon suspect à Créteil (Val-de-Marne) qui avait brusquement pris la fuite. Les quatre personnes à bord du véhicule s'étaient enfuies sur l'autoroute A86 et avaient fait feu à une dizaine de reprises sur les policiers lancés à leurs trousses. Les malfaiteurs avaient ensuite emprunté l'A4 puis la sortie A8 où un équipage de la police municipale de Villiers-sur-Marne était positionné. Le commando avait de nouveau ouvert le feu sur des policiers municipaux dont Aurélie Fouquet qui était décédée peu après. Après avoir abandonné leur fourgon calciné près de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), les malfaiteurs vêtus de tenues commando avaient dérobé deux véhicules avant de disparaître sur l'autoroute A4. Menée sous la houlette d'un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, l'enquête a déjà permis d'identifier Malek Khider, l'un des membres présumés du commando, interpellé chez lui après les faits. «Il est notamment propriétaire d'un sac contenant une arme à feu Kalachnikov, d'un chargeur et d'un gilet pare-balles», avait précisé le parquet de Paris. Ce qui lui a valu d'être mis en examen. Un autre suspect de 35 ans, originaire de Creil (Oise) et déjà connu pour braquage, a lui été identifié grâce à de l'ADN retrouvé dans l'un des véhicules utilisés par les malfaiteurs. L'homme est en fuite depuis plusieurs mois. Il ne figure pas parmi les suspects interpellés notamment dans cette ville du Nord de Paris.