Des sénateurs français, de différentes sensibilités politiques, ont estimé que la proposition de large autonomie sous souveraineté marocaine est une «bonne et sérieuse base de négociations» entre le Maroc et l'Algérie pour résoudre le différend autour du Sahara. Dans leur rapport officiel sur la mission d'information effectuée, en septembre 2010, dans les provinces sahariennes, rendu public à Paris, ils soulignent que cette position est partagée par l'ensemble des membres de la délégation et notamment par Bariza Khiari et Claude Jeannerot appartenant au Parti socialiste français. Les sénateurs, membres du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat français présidé par Christian Cambon, font également le constat que l'option du «référendum d'autodétermination était une solution tout à la fois impossible à mettre en œuvre et datée». Aussi, la France, au vu de ses relations intenses avec les pays du Maghreb, a une «responsabilité particulière pour appeler les responsables marocains et algériens à négocier» pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve ce dossier, qui «pèse sur les relations entre le Maroc et l'Algérie et au-delà sur l'avenir» de la région du Maghreb, souligne le rapport.