Achraf Sakkaki, surnommé «la terreur des commissariats» par la presse belge, a été interpellé, dans la nuit de lundi à mardi, 22 et 23 novembre, quelques heures après son évasion de la prison d'Oujda. Achraf Sakkaki, âgé de vingt-six ans, s'est évadé de l'établissement pénitentiaire d'Oujda, lundi 22 novembre, aux environs de 16 h, avec l'aide de son frère et d'une femme qui l'ont fait sortir de la prison dans un sac à roulettes. Les trois personnes ont été arrêtées par les services de sécurité dans les environs de la ville de Nador. Achraf qui a un casier judiciaire impressionnant était l'un des trois détenus qui se sont évadés le jeudi 23 juillet 2009 de la prison de Bruges. Ils se sont échappés à bord d'un hélicoptère détourné par des complices. L'hélicoptère s'est posé quelque kilomètre plus loin et les évadés ont carjacké une voiture pour poursuivre leur cavale. La conductrice du véhicule a été brièvement retenue en otage. Les trois détenus sont considérés comme dangereux. En particulier l'un d'entre eux: Achraf Sakkaki. Attaques à main armée, braquage de banques, car-jackings, tigerkidnappings à 25 ou 26 ans selon les sources, son casier judiciaire est déjà bien rempli. Arrêté une première fois, il s'évade en 2003. C'était à la prison de Turnhout. Cinq mois de cavales et des délits graves s'ensuivent. Il est finalement, à nouveau, arrêté. Sa détention, dans le quartier de haute sécurité se passe mal. Ses gardiens le décrivent comme brutal. En 2007, il est interné dans une unité psychiatrique. Les médecins le disent obsédé par l'évasion. Il profère régulièrement des menaces de mort à l'adresse des gardiens. On le suspecte d'échafauder des projets d'évasions. En 2008, il est condamné pour «implication dans deux projets d'évasion». Cette condamnation sera annulée par la suite pour des raisons de procédures: mauvaise interprétation de la loi sur les écoutes téléphoniques et autres méthodes particulières de recherches. Achraf Sakkaki reste en prison pour ses condamnations antérieures. Placé un temps en quartier de haute sécurité, il ne s'y trouvait plus récemment. Les détenus ne peuvent pas y rester tout le temps. C'est ce qui a permis son évasion puisque la partie de la prison où il se trouvait n'était pas recouverte de filets anti-hélicoptères.