Un père de famille pensait être atteint d'une leucémie. Il a tué sa femme à coups de marteau parce qu'il ne supportait pas qu'elle puisse refaire sa vie après sa mort. Il était certain de mourir à cause d'une leucémie et ne supportait pas l'idée que sa femme puisse refaire sa vie. Alors, Nicolas D. a décidé de tuer son épouse. Le drame s'est déroulé le 19 octobre dans le pavillon familial d'Antony, dans les Hauts-de-Seine. Ce père de famille, âgé de 43 ans, a tué sa femme à coups de marteau. Il a été mis en examen pour «meurtre par conjoint» et écroué. L'histoire est peu banale. Nicolas D. cadre supérieur, revenus très confortables, s'était auto-diagnostiqué une leucémie incurable. N'ayant pas confiance en la médecine, l'homme préfère faire ses diagnostics par le biais d'Internet. Il y a quelques mois, Nicolas D. est opéré de la clavicule. Mais ses douleurs au dos subsistent. Le quadragénaire enchaîne alors les rendez-vous de radiologue en radiologue. Les radios ne révèlent rien, mais des analyses sanguines indiquent un taux élevé de globules blancs. Nicolas D. décide alors de regarder sur Internet, déduit de ses lectures qu'il est atteint d'une leucémie. Et se croit condamné. Après 18 ans de mariage, il n'envisage pas que son épouse refasse sa vie. Il décide alors de la tuer. Les enquêteurs ont encore du mal à comprendre le mode opératoire. Au lieu d'une mort douce, le mari hypocondriaque a choisi de tuer sa femme à coups de marteau. Le matin du drame, Nicolas D. prend même le temps de préparer le petit-déjeuner pour le dernier des enfants, alors que sa femme git dans le lit, inanimée. Lorsque l'aîné de 15 ans rentre déjeuner, il découvre une lettre laissée par son père : «Maman est morte, et moi aussi je vais mourir». L'adolescent découvre sa mère, dans le coma. Le père, qui a erré toute la journée sur les berges de Seine, rentre le soir. Les policiers l'arrêtent. Quelques heures plus tard, son épouse décède. Lui subira prochainement une expertise psychiatrique, mais les enquêteurs le trouvent très crédible.