L'entreprise de voyages et de loisirs a signé un accord avec le gouvernement portant sur la réalisation d'un deuxième village à Marrakech en partenariat avec la CDG. Les informations selon lesquelles le Club Méditerranée avait l'intention de remettre en question ses projets au Maroc ne reposent sur aucun fondement. Du moins, si l'on en juge par les propos des responsables de l'entreprise. En effet, Club Med vient de signer un protocle d'accord avec le gouvernement pour la réalisation d'un nouveau village touristique situé dans la Palmeraie à Marrakech. Cet accord porte également sur un partenariat avec la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG). Ce partenariat concerne « la rénovation et la mise en place de nouvelles capacités exploitées par le Club au Maroc ». Auprès de l'entreprise, on souligne que l'accord signé n'est que la première phase des engagements prévues dans le cadre de la convention cadre conclue à Agadir l'année dernière. Cette convention permet à cet opérateur de bénéficier des dispositions inscrites dans le plan stratégique de développement du tourisme baptisé « Vision 2010 ». L'accord Club Med/CDG se décline en trois parties. Au-delà de la création du village de Marrakech, il s'agit de la rénovation totale du village Samir et l'intégration patrimoniale du village de Marrakech Médina. Ce dernier projet porte sur la construction d'un village touristique de 350 lits dont l'exploitation sera assurée conjointement avec celui de la Palmeraie, entièrement rénové en 2000. Selon le Club, cet établissement intégrera le pôle patrimonial créé en partenariat avec la Caisse. Les deux parties créeront une joint-venture contrôlée par la CDG, avant le lancement des travaux du nouvel ensemble de Marrakech. L'apport du Club dans ce contrat porte sur des apports sous forme d'actifs existants, précise-t-on auprès de l'entreprise. Concrètement, les trois villages seront loués au Club qui doit en assurer la commercialisation et l'exploitation pour une période de 30 ans renouvelable. Les détails concernant l'investissement dans cet accord n'ont pas été dévoilés. Au niveau international, l'entreprise de voyages et loisirs a accumulé une perte de 70 millions d'euros en 2001, la plus importantes depuis sa création. Les efforts de diversification menés par son président, Philippe Bourguignon, depuis son arrivée il y a cinq ans, n'ont pas encore donné leurs fruits.