Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario, soutient le plan d'autonomie proposé par le Maroc. Un événement à haute teneur politique a eu lieu, lundi 9 août, à Smara. Un événement qui confirme, encore une fois, la défaillance de la thèse séparatiste du Polisario. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui n'est autre que l'inspecteur général de la police du Polisario a mis à nu la propagande de l'Algérie et sa création le Polisario. Ce haut responsable du Polisario a affirmé, lors d'une conférence de presse, que le plan d'autonomie proposé par le Maroc «est une bonne initiative» et que «c'est la meilleure solution possible». Tout en affirmant qu'il entend retourner dans les camps de Tindouf dans les prochains jours, Sidi Mouloud, 42 ans, a déploré le fait que «la direction du Polisario interdit aux Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf de débattre de cette initiative». «Mohamed Abdelaziz et sa clique dirigent le Polisario depuis 1975», a-t-il dénoncé, ajoutant que la direction des séparatistes s'oppose fermement au dialogue et à la démocratie. Ainsi, la position de Sidi Mouloud amorce un tournant stratégique dans l'affaire du Sahara. Evoquant la situation à Tindouf, ce haut dirigeant du Polisario a indiqué que ces camps sont l'endroit «le plus inhospitalier au monde». «C'est l'endroit le plus inhospitalier au monde et les conditions de vie y sont très difficiles», a-t-il fait observer. «Il n'y a ni radio ni télévision indépendantes et l'enseignement y est paramilitaire», a poursuivi ce fils d'un célèbre cheikh de la tribu des Rguibat. Il a également dénoncé l'enrichissement de la direction des séparatistes au détriment des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et son accaparement du pouvoir et de l'autorité dans les camps. «Le Maroc est un pays ouvert, démocratique et pluraliste», a-t-il dit, soulignant l'obstination constante du Polisario à «déformer l'image du Maroc». Il a également salué le chantier de régionalisation avancée que compte mettre en œuvre le Royaume sous la conduite de SM le Roi. Sidi Mouloud a exprimé sa détermination de défendre, une fois de retour dans les camps de Lahmada, quel qu'en soit le prix, la pertinence de l'initiative d'autonomie et mettre en exergue les progrès accomplis par le Maroc sur la voie du développement et de la démocratie, dans l'espoir de susciter une large adhésion des Sahraouis aux choix opérés par le Maroc. «Je supervise, de par mes fonctions, toutes les prisons de Tindouf et je ne crains pas d'y séjourner pour exprimer et défendre mes positions», a-t-il soutenu. Sidi Mouloud qui avait été enlevé en 1979 avec sa famille pour être emmenés de force aux camps de Tindouf, a fait ses études en Libye et en Algérie sanctionnées par un diplôme d'études supérieures en physique. L'initiative de Sidi Mouloud a été fortement saluée par les diverses composantes de la société civile dans les provinces du Sud. Joint par ALM, Bachir Dkhil, président du Forum «Alternatives», ex-représentant du Polisario à Barcelone, souligne que l'initiative de Sidi Mouloud va imposer au Polisario à renoncer à sa politique de l'immobilisme. «Depuis plus de 35 ans, c'est toujours la direction éternelle du Polisario qui impose sa ligne de conduite aux populations à Tindouf. Mais aujourd'hui, nous nous trouvons face à une nouvelle donne. Grâce à l'initiative courageuse de Sidi Mouloud qui affirme vouloir retourner à Tindouf pour exprimer son opinion, nous allons tester jusqu'à quelle mesure le front Polisario pourra accepter une opinion qui soit contraire à la sienne», affirme M. Dkhil. Pour sa part, Mohamed Réda Taoujni, président de l'Association le Sahara Marocain (ASM), indique dans une déclaration à ALM que «l'initiative de ce haut cadre du Polisario est louable. Chacun sait que Sidi Mouloud va être certainement arrêté par les services de sécurité algériens même s'il est porteur d'un message pacifique. C'est ainsi que nous appelons la communauté internationale à agir pour protéger cette personne et lui permettre de mener à bien son idée», explique le président de l'ASM. Les journalistes espagnols boycottent la conférence de presse de Sidi Mouloud La section de Laâyoune du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a exprimé son étonnement de la position collective des journalistes espagnols accrédités au Maroc qui ont boycotté la conférence de presse de Mustapha Ould Salma Sidi Mouloud. «L'ensemble des journalistes espagnols accrédités dans notre pays ont décidé de concert de ne pas assister à cette conférence de presse, laissant ainsi supposer qu'ils agissent dans le cadre d'un cellule commune obéissant à une même ligne politique», indique un communiqué de la section. Ces journalistes, qui montrent un intérêt pour tout ce qui touche de près ou de loin aux développements de la question du Sahara, sont curieusement prompts à publier tout ce qui converge avec leur orientation, poursuit le communiqué. Le comportement de ces journalistes foule ainsi au pied la déontologie de la profession du journalisme et ne respecte pas les règles professionnelles exigeant objectivité et honnêteté, loin de toute approche sélective des informations qui portent atteinte au Maroc, adoptant ainsi la politique de deux poids, deux mesures, ajoute la même source. Outre leur violation des principes de la déontologie de la profession, ces journalistes, indique le communiqué, pratiquent la désinformation à l'encontre de l'opinion publique espagnole et internationale, au moment où ils devraient, en tant que journalistes accrédités au Maroc, donner des informations objectives sur ce qui se passe dans la région.