Quand cette jeune fille de quinze ans a commencé à demander secours, les voisins ont alerté la police. Celle-ci est arrivée à la sauver des mains d'un trafiquant de drogue notoire de la ville de Khouribga. Nous sommes au quartier Al Qods, à Khouribga. Il était 21 h ce jour du mois de juillet, quand les voisins ont entendu un cri strident. D'où provenait-il ? De la fenêtre du domicile d'un trafiquant de drogue. Les cris étaient ininterrompus. Les voisins sont sortis de chez eux pour savoir ce qui se passe. La voix était d'une fille, qui semble être très jeune. Les voisins frappaient à la porte du trafiquant de drogue et lui ont demandé de libérer la fille qui demandait secours. En vain. Ils étaient obligés de téléphoner à la police. Alertés sur le n°19, les éléments de la police judiciaire de la ville n'ont pas perdu la moindre minute pour se dépêcher sur les lieux. Les badauds s'attroupaient encore devant le domicile et la fille demandait toujours secours. Le chef de la brigade a frappé à la porte pour qu'on lui ouvre. La fille est sortie. Tout le monde la connaissait. Il s'agit de Halima C. Elle est encore mineure, âgée uniquement de quinze ans. Mais, qu'est-ce qu'elle y faisait à l'intérieur ? «Il m'a séquestrée et il a tenté de me violer…», a-t-elle répondu aux policiers les larmes aux yeux. Les enquêteurs de la police ont demandé au trafiquant de drogue de descendre. D'abord, il faisait l'objet d'une vingtaine de notes de recherche à l'échelle nationale. A chaque fois qu'un dealer est arrêté, il dévoilait son identité comme l'un de ses fournisseurs principaux. C'était une occasion à ne pas rater. Les limiers de Khouribga lui ont demandé une fois encore de sortir de chez lui. Mais, toujours en vain. C'est pourquoi, ils ont fait irruption pour l'arrêter à l'intérieur de chez lui et ce, après avoir avisé le procureur du Roi. Dès qu'ils ont menotté le mis en cause, ils ont effectué aussitôt une perquisition qui s'est soldée par la saisie d'une importante quantité de haschich qu'il dissimulait dans les toilettes. Les enquêteurs ont conduit le jeune trafiquant de drogue et la fille mineure au commissariat de police pour complément d'enquête. Soumis aux interrogatoires, le mis en cause a affirmé qu'il entretenait depuis plus d'une année une relation amoureuse avec la fille. Il a précisé qu'ils étaient habitués à passer la nuit chez lui en picolant, se droguant et couchant ensemble. Il leur a précisé qu'elle venait chez lui de son plein gré et retournait chez elle avec une somme d'argent dans la poche. «Je ne l'ai pas kidnappée…J'ignore la raison pour laquelle elle s'est comportée ainsi», a-t-il ajouté aux enquêteurs. Le jeune trafiquant de drogue n'a pas nié être au courant qu'elle est encore mineure et qu'il ne devait pas entretenir une relation avec elle. Au contraire, la fille mineure a expliqué aux enquêteurs qu'elle était de retour chez elle quand elle a été kidnappée par le jeune trafiquant de drogue qui l'a obligée sous la menace d'un couteau à l'accompagner chez lui. Elle n'avait pas le choix. Elle devait lui céder. Elle a affirmé qu'une fois chez lui, il l'a obligée à boire quelques bières et à fumer des joints de haschich. Et tout d'un coup, il a tenté d'abuser d'elle. Quand elle a refusé, il l'a violentée et l'a menacée de meurtre. Elle a ajouté qu'il a tenté également de l'obliger à passer toute la nuit en sa compagnie. C'est pourquoi, elle a décidé de demander secours et a commencé à crier. Le mis en cause a été traduit devant le parquet général près la Cour d'appel de Khouribga poursuivi en état d'arrestation pour séquestration, attentat à la pudeur sur une mineure et trafic de drogue avec récidive.