Le Premier ministre, Abbas El Fassi a réitéré, lundi, son engagement à entamer des consultations pour l'instauration de réformes politiques dans la perspective des législatives de 2012. Le Premier ministre a présenté, lundi 24 mai, ses réponses aux réactions des groupes parlementaires au sujet de la déclaration gouvernementale. Dans une intervention devant la Chambre des conseillers, citée par la MAP, M. El Fassi a réitéré son engagement à entamer des consultations pour l'instauration de réformes politiques dans la perspective des législatives 2012, l'un des principaux griefs de l'opposition politique. Il a indiqué, dans ce sens, que ces réformes visent «la consolidation de l'édifice démocratique, la consolidation des institutions et la moralisation du paysage politique et de la chose électorale». Il s'agit aussi de «prémunir la chose électorale contre certains phénomènes négatifs qui nuisent à l'opération électorale, outre la lutte contre l'utilisation de l'argent dans les élections et la consécration de la culture et des principes démocratiques et moraux». Parmi les réformes promises par le Premier ministre «au cours des prochains mois», figurent l'examen et la révision du code électoral, l'assainissement des listes électorales, la révision du découpage électoral et l'ouverture d'un dialogue sur le mode de scrutin. Il a annoncé qu'il sera procédé également à la poursuite du soutien de la candidature de la femme outre l'examen de la possibilité d'augmenter le nombre de sièges réservés à la liste nationale, à la révision de la loi sur les partis et au traitement du phénomène de la transhumance politique. «Nous nous attellerons à la réalisation d'importantes réformes institutionnelles visant à reconfigurer les relations entre l'Etat et les autres entités territoriales, à travers la déconcentration administrative et le renforcement de la décentralisation, dans le sillage du projet de régionalisation élargie à laquelle a appelé SM le Roi Mohammed VI tout comme nous procéderons prochainement à l'amendement de la loi organique des finances», a noté Abbas El Fassi. Il a souligné , par ailleurs, que le gouvernement continuera à œuvrer pour la moralisation de la vie publique et à lutter contre les prévarications et les crimes économiques. Cet objectif s'inscrit, selon la même source, dans le cadre du programme d'action gouvernementale pour la période 2010-2012. «Au regard de l'ampleur des défis en rapport avec ce chantier, le gouvernement prendra les mesures nécessaires aux niveaux législatif, institutionnel et de la gestion, à même de conférer davantage de transparence et d'honnêteté et d'asseoir la bonne gouvernance», a poursuivi le Premier ministre. Il a rappelé, dans le même esprit, «les efforts gigantesques» déployés par le gouvernement en matière de moralisation de la vie publique, de lutte contre la corruption et les prévarications. M. El Fassi a cité, dans ce contexte, la promulgation des lois relatives à la déclaration du patrimoine et les décrets d'application y afférents et leur mise en œuvre, la promulgation de la loi relative à la Haute Cour et la mise en place des mécanismes institutionnels pour l'activation du programme gouvernemental à travers la création de l'Instance centrale de prévention de la corruption. Le Premier ministre a également souligné que le gouvernement accorde une attention particulière à la réforme de la justice pour garantir son indépendance, son honnêteté et son efficience. Il a de même souligné «le soutien qu'apporte le gouvernement à l'actionde la Cour des comptes et à la mise en œuvre de ses rapports afin qu'elle joue pleinement son rôle en matière de contrôle et de protection des deniers publics». M. El Fassi a affirmé également que le gouvernement va poursuivre la révision du régime d'agréments et avantages, la moralisation de la gouvernance locale et l'activation de la promulgation des lois relatives à l'apurement budgétaire.
Les réformes programmées dans le cadre du dialogue social se poursuivent Le gouvernement a répondu favorablement à la demande d'institutionnalisation du dialogue social et a adopté une approche globale qui ne réduit pas le dialogue social à une simple satisfaction des revendications matérielles, a affirmé, lundi, le Premier ministre, Abbas El Fassi. Répondant aux interventions des présidents de groupes parlementaire à la Chambre des conseillers lors de l'examen du bilan de l'action gouvernementale présenté mardi dernier, M. El Fassi a indiqué que le calendrier de dialogue convenu avec les centrales syndicales vise, outre l'amélioration du revenu, à garantir les conditions de sécurité au sein des entreprises, mettre à niveau la législation du travail et de la fonction publique, développer la couverture et la protection sociale, garantir la liberté de l'action syndicale, instaurer une indemnité pour perte d'emploi, ainsi que plusieurs questions permettant de créer les conditions favorables aux employés, aux entreprises et aux administrations publiques. «Avec le même esprit de responsabilité, nous poursuivons tous aujourd'hui, gouvernement et acteurs économiques et sociaux, la mise en œuvre des réformes programmées, notamment celles concernant les systèmes de retraite et la grille des salaires», a ajouté M. Abbas El Fassi, soulignant que l'Exécutif va poursuivre la réforme du système de compensation en vue de protéger le pouvoir d'achat des citoyens, en particulier celui de la classe moyenne et des démunis. De nouvelles stratégies sectorielles et des réformes politiques dans l'agenda du gouvernement L'agenda du gouvernement dans la perspective des échéances électorales de 2012 comprend des projets structurels, notamment le chantier de logistique, la création de la place financière de Casablanca, la production de 2.000 mégawatts grâce à l'énergie solaire à l'horizon 2010, outre la charte de l'environnement et du développement durable qui verra le jour bientôt, a précisé M. El Fassi dans une déclaration lundi à la MAP. Au plan politique, le gouvernement planchera sur les moyens de lutter contre l'utilisation de l'argent dans les élections, la réforme du mode de scrutin, l'encouragement de la participation de la femme aux élections, outre le phénomène de la transhumance politique. Le gouvernement examinera également la question de la représentativité des Marocains résidant à l'étranger au sein du Parlement dans la perspective des échéances de 2012. Le Premier ministre a par ailleurs mis en exergue les efforts déployés par le gouvernement pour la moralisation de la vie publique en élaborant les textes nécessaires, précisant que le gouvernement a déjà préparé cinq textes relatifs à cette question.