Le Premier ministre a affirmé que la présentation du bilan a été conçue selon une approche intégrée prenant en considération les grandes réformes et les réalisations sur le terrain. A la mi-mandat de l'actuelle législature, le Premier ministre dresse un bilan positif de l'action gouvernementale. Pendant près de deux heures, Abbas El Fassi a passé en revue, lundi 17 mai, sous la coupole du Parlement, les diverses réalisations du gouvernement entreprises depuis 2007, date de sa désignation à la tête de l'Exécutif. En présence de plusieurs ministres, M. El Fassi a mis en exergue également les perspectives de l'action du gouvernement. D'après lui, la présentation du bilan a été conçue selon «une approche intégrée prenant en considération les grandes réformes et les réalisations sur le terrain avec des chiffres à l'appui». En ce qui concerne le domaine politique, Abbas El Fassi a affirmé que le gouvernement s'est inscrit dans le processus du parachèvement de l'édifice démocratique, institutionnel et constitutionnel de l'Etat, tout en adoptant une stratégie ambitieuse visant la restructuration des fonctions et des structures de l'Etat. Il a fait observer que cette stratégie vise également le renforcement de la décentralisation et la réforme du système de déconcentration administrative «pour accompagner le développement local en perspective du projet de régionalisation élargie lancé par SM le Roi». Evoquant ce chantier, Abbas El Fassi a noté que le gouvernement a adopté le mode de gouvernance territoriale dans la gestion des projets sectoriels, à travers les contrats-programmes avec les régions en tant que nouvelle méthode dans la gestion de la chose publique. «Le gouvernement entamera, le moment opportun, les consultations avec les acteurs politiques pour élaborer des réformes politiques constructives visant la rationalisation du paysage politique et de la vie partisane, la moralisation des opérations électorales et l'évaluation et la régulation de leurs normes», a ajouté le Premier ministre. Evoquant la justice, le Premier ministre a indiqué que la réforme de ce secteur est l'un des plus importants chantiers structurels sur lesquels se penche le gouvernement, suivant les six axes majeurs de réformes fixés par SM le Roi Mohammed VI. «La facilitation des procédures judiciaires, le rapprochement de la justice des justiciables et la garantie de procès équitables sont autant de mesures susceptibles de renforcer la confiance des citoyens en l'appareil judiciaire, toutes composantes confondues», a-t-il dit. M. El Fassi a souligné, par ailleurs, que le gouvernement a conféré une importance toute particulière à la bonne gouvernance, «en ne ménageant aucun effort pour lutter contre la corruption, moraliser la vie publique, soutenir la transparence de la gestion économique et l'évaluation des politiques publiques, réviser le système des agréments et avantages, lutter contre les drogues et moraliser la gestion de la chose locale», citant dans ce cadre la promulgation des lois sur la déclaration du patrimoine, la mise en place de la loi sur la concurrence et la création du Comité national chargé de l'amélioration du climat des affaires. S'agissant du contrôle des deniers publics, le Premier ministre a précisé que la Cour des comptes accomplit ses missions constitutionnelle et juridique et ses rapports reçoivent un traitement favorable de la part du gouvernement. Evoquant la question des droits de l'Homme, Abbas El Fassi a précisé que le Maroc a accompli d'importants progrès dans ce domaine. Le Premier ministre a noté, dans ce cadre, que le gouvernement a oeuvré à l'adaptation de la législation nationale avec un certain nombre de dispositions internationales, au soutien des droits politiques, économiques et sociaux de la femme. Evoquant le suivi des recommandations de l'IER, M. El Fassi a affirmé que l'action continue du gouvernement et du CCDH dans le cadre des comités mixtes a permis de réaliser des progrès dans plusieurs domaines, objet des recommandations de l'IER. Il a noté, d'autre part, que la pratique des libertés publiques connaît une grande ouverture dans les différents domaines et un pluralisme médiatique qui reflète le dynamisme de la société marocaine. Concernant le domaine social, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement est resté attaché à son choix social malgré la conjoncture économique mondiale difficile. Il a indiqué que le gouvernement a adopté «un nouveau mode de gouvernance des politiques publiques sociales qui s'appuie d'abord sur le principe de ciblage social et territorial». Le Premier ministre s'est félicité, par ailleurs, des résultats positifs enregistrés par l'INDH. Une initiative qui a permis la création de 18.500 projets et qui a profité à plus de 4,6 millions de bénéficiaires. Il a, en outre, fait observer que le gouvernement a développé de nouveaux mécanismes de solidarité ciblant les catégories les plus démunies et les plus vulnérables, à travers l'amélioration de l'accès des citoyens aux soins. Le Premier ministre a passé également en revue les réalisations du gouvernement en ce qui concerne le développement du monde rural, la promotion de l'emploi à travers la réduction du taux de chômage, la généralisation de l'enseignement et l'amélioration de sa qualité et la facilitation de l'accès des citoyens aux services de santé. La Chambre des représentants et la Chambre des conseillers tiendront respectivement, jeudi 20 et vendredi 21 mai, une séance qui sera consacrée aux interventions des groupes parlementaires concernant le bilan de l'action gouvernementale. Le Premier ministre interviendra lundi 24 mai, en réponse à ces interventions.