Le superordinateur a permis aux chercheurs de visualiser un système sanguin complet avec une précision pouvant aller jusqu'à 10 millièmes de centimètre. Bonne nouvelle dans le domaine de la prévention des maladies cardiovasculaires. Une technologie mise au point en Suisse pour reproduire le système sanguin en trois dimensions et en mouvement devrait permettre, d'ici deux ou trois ans, de prévenir les risques d'insuffisance coronarienne pour une personne donnée. C'est l'un des premiers résultats obtenus grâce au supercalculateur installé à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en août 2009. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. L'insuffisance coronarienne est responsable de 12% des décès et même de 16% dans les pays à hauts revenus, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La technologie développée par le Laboratoire de modélisation multi-échelles des matériaux de l'EPFL permet de conceptualiser en 3D l'écoulement sanguin dans ses moindres détails, a communiqué jeudi l'EPFL.Sur la base d'un scanner, le superordinateur a permis aux chercheurs de visualiser un système sanguin complet avec une précision pouvant aller jusqu'à dix microns (10 millièmes de centimètre). Les endroits propices aux dépôts peuvent donc être détectés avant leur apparition. La technique permettra plus largement une étude approfondie et inédite du système sanguin. Il suffit désormais de six heures au supercalculateur pour établir la carte complète du système coronarien d'une personne. Des études ont montré que la géométrie du système sanguin, variable pour chaque personne, affecte significativement les schémas de circulation locaux du sang ainsi que la pression sur la paroi des vaisseaux. La prochaine étape, d'ici deux ou trois ans, consistera à établir un programme utilisable sur des ordinateurs moins puissants, dans un cabinet médical.