Le départ des investissements vers d'autres pays aux grands avantages salariaux et fiscaux, tels l'Inde, la Chine ou l'Europe de l'Est, affecte tous les secteurs. La fermeture des représentations en Espagne des multinationales "Samsung" et "Novalux", filiale de Philips, ont provoqué un état d'alerte au sein d'une large frange du tissu industriel espagnol tourmenté par le transfert des investissements étrangers vers les pays de l'Est. Le départ des investissements vers d'autres pays aux grands avantages salariaux et fiscaux, tels l'Inde, la Chine ou l'Europe de l'Est, affecte tous les secteurs et l'ensemble des régions de l'Espagne, selon une étude publiée dimanche par le journal espagnol "El Pais". Des estimations de la centrale syndicale Commissions Ouvrières (CC.OO) indiquent que 10 pc du tissu industriel espagnol pourraient être touchés par ce phénomène, ajoutant que le secteur du textile risque de perdre des dizaines de milliers de postes d'emploi. Des régions, comme la Catalogne (Nord-Est), seraient également confrontées à de sérieux problèmes d'ordre économique. L'électronique et les nouvelles technologies de l'information notamment sont les secteurs les plus touchés, mais cette situation risque de s'étendre au textile, à l'industrie de jouets, aux conserves et aux produits cosmétiques. Dans le secteur du textile, cette situation aurait pour répercussion la suppression de 72.000 emplois d'ici 2010, selon le patronat du secteur "Conseil Intertextile Espagnol", qui a conseillé à ses affiliés de délocaliser une partie de leurs unités de production dans les pays méditerranéens. A Galice (Est), environ 10.000 postes d'emploi ont été perdus dans ce secteur durant les deux dernières années, selon la dernière enquête sur la Population Active. Amorcé également dans l'industrie de conserve, le processus de délocalisation pourrait entraîner le licenciement de 7.000 à 13.000 employés des usines galiciennes.