Le KACM s'est attaché les services de son ex-joueur Hicham Dmiî pour remplacer l'entraîneur partant Fakhreddine Rajhi. Après un début percutant (victoire 3-0 contre Khemisset), le nouveau coach marrakchi est conscient de sa nouvelle mission. ALM : Vous attendiez–vous à vous retrouver un jour en tant qu'entraîneur du KACM? Hicham Dmiî : Les dirigeants du KACM m'ont contacté, j'ai accepté volontiers cette proposition. Car le Kawkab est avant tout mon club de toujours. Je ressens, c'est vrai, un certain sentiment de fierté. Je suis conscient de la confiance que le comité m'a accordée, et j'espère être à la hauteur de cette confiance. L'image que j'ai pu laisser dans le football depuis maintenant une vingtaine d'années, ma connaissance parfaite des joueurs locaux et leur mentalité, et les longs moments que j'ai passés au sein de la famille KACM ont tissé une certaine réputation. Je pense que c'est par rapport à cette réputation que les dirigeants ont souhaité que nous fassions un bout de chemin ensemble. Dans quel état d'esprit avez-vous débarqué au KACM ? Avec la ferme envie de découvrir un nouveau métier et de progresser. On verra bien au fil du temps ce qui arrivera. Je m'intègre tout doucement, mais il est évident qu'il s'agira pour moi d'une grande découverte. A moi de faire ce qu'il faut pour pouvoir m'adapter le plus vite possible. Comme vous le saviez, j'étais entraîneur-adjoint de Fakhreddine, donc je connaissais bien la situation du club et de l'effectif. Je ne suis donc pas surpris par ce que je découvre. J'ai été recruté pour accomplir un travail qui devra amener rapidement des résultats. Nous courrons toujours après le maintien. Dans le même contexte, il faut signaler que mon prédécesseur Fakhreddine a quand même fait de bonnes choses, il a fait un bon début de saison. Il ne faut pas du tout s'en prendre à lui, c'est un ensemble de circonstances qui a causé du tort à l'équipe du Kawkab. C'est vrai le KACM a connu des accrocs, mais il faut reconnaître que malheureusement la chance n'était pas de son côté. Plusieurs matchs ont été perdus bêtement après que la KACM dominait et faisait du bon football. La série de défaites a peut-être précipité son départ ? La série de quatre défaites consécutives, reste en soi, une mauvaise performance. Ce qui est certain en tout cas, c'est que la malchance nous a joué un mauvais tour. Sur les quatre rencontres perdues, trois d'entre elles auraient dû se transformer en succès, on a souvent été dépassés dans les arrêts du jeu (contre l'ASS et contre les FAR). C'est pourquoi il faut maintenant être ambitieux et aller chercher ailleurs ces victoires que nous avons manquées. Quelles sont les chances du Maroc à Tunis? Badou Zaki est un grand entraîneur, très compétent et pétri de qualités humaines. Il a eu le courage d'incorporer des jeunes joueurs, (Marouane Chemmakh, Jaouad Zairi, et bien d'autres) dans la formation des Lions de l'Atlas. Je considère qu'il est bien placé en ce qui concerne la connaissance du football national. Son travail ne va pas tarder à donner des fruits. Je pense que l'équipe nationale nous réserve une grande surprise lors de cette 24ème édition de la CAN qui a lieu en Tunisie. Et nos chances pour organiser le Mondial 2010? Organiser une coupe du monde est une affaire sensationnelle vu l'immensité de l'événement et l'énormité du bénéfice. Tout pays aspire à ce qu'il ait l'honneur de l'accueillir. Je pense que le Maroc réussirait à organiser ce Mondial 2010 pour des raisons multiples : des infrastructures qui ne demandent qu'à être aménagées, un peuple sportif conscient du fait. Je suis persuadé par-dessus tout que cette fois, les gens chargés du dossier de la candidature marocaine pour 2010 ne commettraient pas les mêmes erreurs des précédentes candidatures. C'est notre grand souhait à tous que notre pays abrite cette fête mondiale du ballon rond.