L'enveloppe qui sera allouée au projet intégré de production électrique solaire est de 70 milliards DH. Le projet intégré de production électrique solaire coûtera 70 milliards de dirhams et sera réalisé sur cinq sites. Il s'agit du site d'Ouarzazate, Ain Beni Mathar, Foum Al Ouad à Laâyoune, Boujdour et le site de Tarfaya. La première centrale, celle d'Ouarzazate, sera opérationnelle en 2015. Et l'opérationnalité de la totalité du projet est prévue pour fin 2019. Sur une superficie de 10.000 Ha, les cinq sites de ce projet auront une capacité de production de 4500 GWh. Grâce à ce projet très ambitieux, 42% de l'énergie électrique produite au Maroc proviendra du parc solaire et éolien en 2020. Ce grand projet s'intègre dans le cadre des grands projets décidés conformément aux directives royales concernant la mobilisation des ressources nationales en énergies renouvelables. C'est le directeur général de l'ONE et de l'ONEP, Ali Fassi Fihri, qui a présenté les grandes lignes de ce projet, lors de la conférence-débat organisée par le Groupe Attijariwafa bank, lundi 15 mars, à Casablanca. «Le Plan Maroc Solaire représente à la fois un remarquable défi écologique, économique, financier et humain. De nouvelles voies devront être inventées. En tant qu'acteur financier, notre ambition est d'apporter notre contribution à la réflexion aux conditions de succès de cette initiative majeure», a souligné Mohamed El Kettani, P-dg du Groupe Attijariwafa bank. Ce dernier a présidé cette conférence-débat qui a eu pour thème: «L'énergie solaire, quel modèle économique gagnant?». Ont pris part également à cette conférence, Mustapha Bakkoury, président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN), Said Mouline, directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), ainsi que Chritian Stoffaës, conseiller auprès du gouvernement français et de la cellule UPM et l'Elysée pour le projet de Transgreen du Plan solaire méditerranéen. M. Fassi Fihri a qualifié la nouvelle loi sur les énergies renouvelables de grande révolution. «Grâce à la nouvelle loi sur les énergies renouvelables qui est notre grande révolution, il y a aujourd'hui une procédure transparente et claire concernant les autorisations d'investissement dans le domaine des énergies renouvelables», a-t-il précisé. Said Mouline a, de son côté, affirmé que le développement durable va être appliqué non seulement au secteur de l'énergie mais également à tous les autres secteurs. «Ce projet englobe tous les grands secteurs notamment le secteur financier», a noté M. Mouline. Le président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire a, lui, mis l'accent sur l'importance de la maîtrise des coûts dans un projet d'une telle envergure. «Notre enjeu aujourd'hui est la maîtrise des coûts et des tarifications», a noté M. Bakkoury.