Le journaliste et opposant tunisien, Zouhair Makhlouf, a été libéré vendredi. Incarcéré le 19 octobre 2009, il a été condamné en appel à quatre mois de réclusion. Condamné à quatre mois d'emprisonnement après un reportage vidéo contesté sur les problèmes environnementaux, le journaliste et opposant tunisien, Zouhair Makhlouf, a été libéré vendredi, une semaine avant l'expiration de sa peine, a-t-on appris auprès de son avocat Néjib Chebbi. Correspondant de l'hebdomadaire «Al Mawkif», organe du Parti démocratique progressiste (PDP), formation de l'opposition légale dont il est membre, et du journal en ligne «Assabilonline» basé en Allemagne, M. Makhlouf est également membre d'Amnesty International (section de Tunis) et de l'association non reconnue «Liberté et équité». Incarcéré le 19 octobre, peu avant les élections législatives auxquelles il était candidat, il a été condamné en première instance à trois mois de réclusion à la suite d'une plainte déposée par un artisan de Nabeul (60 km de Tunis). Le verdict le contraignait en outre à verser au plaignant 6.000 dinars (près de 3.000 euros). Selon une source judiciaire, ce dernier l'accusait «d'avoir sciemment porté atteinte à son droit à l'image par la diffusion de ses photos, sans son consentement, dans des conditions attentatoires à sa dignité». Maintenu en détention après avoir purgé sa peine, il a écopé en appel mercredi dernier, d'un mois supplémentaire d'emprisonnement. Il devait normalement être relaxé le 19 février. «On ne peut que se réjouir de la libération de M. Makhlouf, bien que nous considérons qu'il n'aurait pas dû faire l'objet de poursuites car il ne faisait que son boulot», a déclaré à l'AP, Rachid Khéchana, un dirigeant du PDP.