La mise en place d'un Observatoire régional de l'environnement et de développement ambitionne d'assurer un suivi permanent et de mesurer les performances des actions initiées par les programmes de mise à niveau environnementale. Plus de 500 participants ont débattu pendant deux jours (1er et 2 février) à Dar Attaliba d'Oujda le texte initial de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable dans sa déclinaison régionale. Deux journées présidées par Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, et Anis Birou, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargé de l'Artisanat, en présence du wali et des gouverneurs des six provinces de l'Oriental. Un débat en séance plénière et en ateliers se rapportant à la santé et l'environnement, la protection des milieux naturels, le développement durable et le rôle des acteurs locaux dans l'évaluation ainsi que la préservation de l'environnement. Intervenant lors de l'ouverture de ces journées, M. Birou a expliqué que le gouvernement a élaboré ce projet à partir d'une analyse et étude des dysfonctionnements constatés sur la situation environnementale, tout en initiant des consultations élargies pour canaliser l'ensemble des avis et propositions susceptibles d'enrichir ce projet. Il a par ailleurs déclaré à ALM : «J'ai grandi dans cette région qui regorge de potentialités et je sais par exemple comment la Moulouya était et comment elle est devenue à cause de la dégradation dont elle a fait l'objet. La rivière qui nous procurait une eau limpide et satisfactions écologiques singulières est menacée par diverses actions nuisibles et c'est à nous tous de la préserver pour les générations futures». De son côté, Azza Addi, ingénieur général au ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, qui a présenté une communication sur l'état de l'environnement dans l'Oriental, a précisé que ce débat est une réponse à des attentes. Il vise à répertorier l'ensemble des problèmes environnementaux que rencontre chaque région, sa façon de les aborder et de les traiter. En plus c'est un débat public qui est sensible à toutes les propositions de la société civile, partis politiques, décideurs, autorités et responsables régionaux des différents départements. Il ressort aussi de la communication de M. Addi que la mise en place de ce plan d'actions prioritaires vise à assurer une mise à niveau environnementale. C'est un plan qui accorde également une grande importance à la mise en place d'un système opérationnel de protection durable de l'environnement. Quant au programme national de protection et de valorisation de la biodiversité, plusieurs actions ont été lancées, notamment des projets de conservation de la biodiversité à Jbel Gourougou et au niveau de l'embouchure de la Moulouya, ainsi que le grand projet de dépollution et de valorisation de la lagune de Marchica. Les principaux projets en relation avec la préservation de l'environnement nécessiteront un budget de 807 MDH. À signaler aussi que les débats ont porté sur l'apport de l'Observatoire régional de l'environnement et de développement qui assurera la tâche de suivi et de mesure des performances.