La non retransmission par la télévision nationale des matches de la CAN organisée en Angola pousse Khalid Naciri à appeler à légiférer une réglementation internationale pour la retransmission télévisée des matches de la CAN. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a appelé mardi 12 janvier à légiférer une réglementation internationale pour la retransmission télévisée des matches de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football. «Nous avons besoin d'une réglementation internationale dans ce domaine pour que le spectacle footballistique devienne un droit accessible aux peuples et éviter que la retransmission des matches ne relève du seul ressort de parties qui ne cherchent qu'à assouvir leurs appétits financiers insatiables», a déclaré, M. Naciri, en réponse à une question à la Chambre des conseillers. Pour le ministre, la non retransmission des matches par la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) s'explique par les conditions imposées par la chaîne qui détient les droits de retransmission, en l'occurrence «Al Jazeera sport», qualifiant d'«injuste» l'offre faite à la SNRT. Cette offre, a-t-il précisé, consiste à retransmettre dix matches à choisir par la chaîne ayant le monopole des droits de retransmission en contrepartie d'un montant de dix millions de dollars. Pour les parties concernées par la gestion de ce dossier, notamment la Confédération africaine de football (CAF) et l'Union des radios arabes, cette question pose un très grand problème aux niveaux médiatique, politique et éthique, ce qui empêche de répondre à certaines questions essentielles et à leur tête le spectacle footballistique qui constitue un produit des peuples et des nations, a dit M. Naciri. Est-il normal et acceptable sur les plans éthique et politique que le spectacle footballistique soit monopolisé par des parties qui privent les peuples de suivre les matches de la CAN?, s'est-il interrogé. Il a fait savoir que ce genre de monopole n'est pas possible en Europe, dans la mesure où il existe une organisation politique, juridique et éthique soulignant la nécessité de disposer d'une telle organisation.