Le gouvernement marocain ne dispose toujours pas d'un ministère des Sports que le Premier ministre a jugé utile de supprimer au moment de la formation de son cabinet en novembre 2002. Le gouvernement marocain ne dispose toujours pas d'un ministère des Sports que le Premier ministre a jugé utile de supprimer au moment de la formation de son cabinet en novembre 2002. C'est le secrétaire général, Abderrahmane Zidouh, du défunt ministère qui fait office de ministre ou presque en attendant la création d'un haut-commissariat aux sports conformément à l'idée du chef du gouvernement. Seulement voilà, cette instance tarde à voir le jour alors que le Maroc veut accueillir sur son sol la Coupe du monde en 2010. Pari ambitieux s'il en est pour lequel les autorités du pays ont mobilisé plusieurs millions de dirhams et des équipes importantes avec des campagnes de promotion à l'étranger. Tout un pays espère que la troisième tentative sera la bonne après les échecs du passé (États-Unis 1994 et Allemagne 2006). Or, tous les observateurs sont étonnés de la suppression du ministère des Sports au moment où le Maroc en a le plus besoin pour la cause du mondial. Aussi la FIFA n'a-t-elle pas d'interlocuteur officiel… Force est de constater que le Royaume n'a récolté que des déboires depuis la dissolution de ce ministère dont le dernier en date concerne l'échec de Saïd Belkhayat à faire son entrée dans le comité exécutif de la Confédération africaine de Football (CAF) à l'issue d'une élection hautement disputée qui a eu lieu le 22 janvier à Tunis. Ce poste est d'importance puisqu'il qualifie son titulaire à prétendre à siéger au sein du comité exécutif de la FIFA. Autrement dit, les espoirs de M. Belkhayat de devenir membre de cette confédération prestigieuse ont crevé comme une bulle illusoire. À qui la faute ? À personne bien sûr. L'intéressé a tenté sa chance et il a perdu. La simplification du problème de la sorte permet évidemment d'éviter de rendre des comptes en faisant le bilan du ministère de tutelle en termes d'engagement dans le soutien de la candidature de M. Belkhayat. Justement, le Maroc est dépourvu d'un ministère des Sports. Donc personne n'est responsable. Et c'est tout le problème du pays qui se retrouve du jour au lendemain privé de ce fait d'une politique sportive avec tout ce que cela suppose comme lobbying auprès des instances comme la CAF et la FIFA . Dans ces conditions, la réussite de M. Belkhayat aurait été simplement un miracle. Pour les observateurs de la chose sportive, le faux-pas de Tunis augure mal de la suite des événements… Faute d'un ministre des sports plein galon, le gouvernement a hérité d'un ministre clandestin en la personne de Abderrahmane Zidouh dont on ne connaît pas le statut exact. Vu sa situation, l'intéressé n'est comptable de rien. Son travail consiste, selon le Dahir régissant les attributions du secrétaire général, à assister son ministre (qui n'existe pas) dans l'orientation générale des affaires du département. Que valent les prérogatives du secrétaire général en l'absence du ministre qu'il est censé aider ? Avouez que tout cela est confus… Certes, le ministère de Zidouh a été rattaché à la primature. Mais quel intérêt a objectivement le Premier ministre, déjà occupé par plusieurs dossiers et nombre de problèmes, à s'encombrer aussi des affaires sportives ?