Après 34 ans de leur expulsion massive d'Algérie, les victimes demeurent fermes et constants devant l'obstination du régime algérien. Les Marocains victimes de l'expulsion arbitraire d'Algérie poursuivent leur combat. L'Association de défense des Marocains expulsés d'Algérie (ADMEA) organisera, vendredi 18 décembre, un sit-in de protestation devant l'ambassade d'Algérie à Rabat. 34 ans après leur expulsion massive d'Algérie, les victimes demeurent fermes et constants devant l'obstination du régime algérien. «Le travail des communiqués et des lettres a montré ses limites. Nous passons, ainsi, à la vitesse supérieure. Nous poursuivons notre combat à travers un travail de terrain», a déclaré à ALM Mohamed El Harouachi, président de l'ADMEA. Selon M. El Harouachi, le sit-in de protestation s'assigne comme objectif de maintenir la pression sur l'Algérie et faire porter l'affaire à la connaissance de la communauté internationale. «Les crimes commis par l'Algérie en 1975, date de l'expulsion massive des Marocains, sont d'une atrocité inédite. 350.000 Marocains ont été expulsés. Plusieurs personnes ont disparu alors que d'autres ont été assassinées. Des femmes ont été violées et des familles séparées. Ces actes atroces sont qualifiés de crimes contre l'humanité et doivent être punis», s'insurge le président de l'ADMEA sur un ton d'amertume. A propos de la coïncidence du sit-in avec la propagande faite par l'Algérie et le Polisario autour de l'affaire de la renégate Aminatou Haidar, M. El Harouachi souligne que le sit-in n'a aucun rapport avec cette affaire. «L'expulsion massive des Marocains a été déclenchée avant la naissance de la séparatiste Aminatou Haidar. Et au moment où nous avons commencé à militer, la renégate recevait toujours son salaire de l'Etat marocain», souligne le président de l'ADMEA, indiquant que «cette dame a choisi délibérément de renoncer à sa nationalité, elle en assume donc la responsabilité». «Notre revendication n'est pas également liée aux relations entre le Maroc et l'Algérie. Nous poursuivrons notre militantisme jusqu'au bout et jusqu'à l'obtention de nos droits», ajoute-t-il. L'Association des Marocains expulsés d'Algérie avait adressé en 2006 une lettre à Abdelaziz Bouteflika, président d'Algérie, pour lui expliquer ses revendications qui sont au nombre de cinq. L'ADMEA revendique en premier lieu la réouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie. «L'expulsion massive des Marocains a causé une déchirure des familles et la fermeture actuellement des frontières ne fait que l'accentuer. Imaginez, par exemple, une famille qui habite à Oujda et qui veut se déplacer à Tlemcen, la distance séparant ces deux villes est estimée à 40 km. Donc cette famille devra se diriger vers Casablanca, pour prendre l'avion vers Alger afin de se rendre vers Tlemcen, c'est-à-dire plus de 2800 km», explique M. El Harouachi. L'Association revendique en second lieu à ce que les propriétés qui ont été soustraites soient rendues aux victimes. Les expulsés réclament également une réparation des préjudices subis par les victimes. L'ADMEA revendique en outre des excuses officielles de l'Etat algérien et des investigations à propos des crimes qui ont été commis par l'Etat algérien.