L'ADMEA lance un appel pressant pour l'arrêt de l'expropriation des biens des Marocains expulsés d'Algérie. L'Association de défense des Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie (ADMEA) a lancé un appel «pressant» aux organisations nationales et internationales de droits de l'Homme pour faire face à la décision du gouvernement algérien de les exproprier de leurs biens. Dans un communiqué rendu public mercredi, le bureau national de l'ADMEA a invité l'ensemble de ses membres, à l'intérieur du Maroc comme à l'étranger, à prendre part au sit-in que compte organiser, ultérieurement, l'association devant le consulat d'Algérie à Oujda. «Le gouvernement algérien a décidé, dans un acte provocateur et en violation de toutes les lois et conventions internationales, d'exproprier définitivement de leurs biens les Marocains expulsés d'Algérie», indique le communiqué, précisant que le gouvernement algérien a intégré dans la loi de finances 2010 l'article 42 ordonnant à la conservation foncière de «radier les noms des propriétaires des biens immobiliers “abandonnés“. «La presse algérienne a beau prétendre qu'il s'agit de propriétés d'européens dans le cadre du conflit algéro-français, nous savons pertinemment que les biens des Marocains sont visés en premier lieu», souligne l'association. L'ADMEA affirme que face «à ce vol manifeste des propriétés d'autrui sans motif légal», le bureau national a saisi plusieurs responsables, dont les chefs des gouvernements français, espagnol, italien et portugais, outre la présidence de l'Union européenne, leur demandant «d'intervenir d'urgence, au niveau international, pour mettre un terme à ces opérations d'expropriation.»