Ahmadou Ould Souilem s'est dit convaincu que c'est l'Algérie qui est derrière l'escalade médiatique d'Aminatou Haidar. Pour sa part, le «ACMP» a constaté avec «consternation» que le Centre Kennedy se soit laissé manipuler. «Le cas de la dénom-mée Aminatou Haidar fait partie d'une campagne algérienne visant à exacerber la tension dans la région et, partant, rendre difficile la mission de l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross», a affirmé Ahmadou Ould Souilem dans un entretien téléphonique accordé, lundi, à la station de radio espagnole «Onda Cero». M. Ould Souilem a ajouté que «cette campagne programmée dans le temps vise, par sa forme et son timing, à exercer des pressions sur le Maroc et à créer une situation de tension maximum qui rendra difficile la mission de M. Ross pour activer le processus d'autonomie que les Sahraouis acceptent dans leur majorité». Ahmadou Ould Souilem s'est dit convaincu que c'est l'Algérie qui est derrière l'escalade médiatique et politique dans l'affaire de la renégate Aminatou Haidar. Ce que corrobore la visite synchronisée d'une délégation de parlementaires algériens dans la zone orientale interdite du mur de défense, dans la foulée de l'affaire des sept séparatistes invités dernièrement par Alger. «Il est clair que le cas d'Aminatou Haidar a été instrumentalisé et très manipulé», a-t-il ajouté, notant que cette dernière s'est prêtée à une entreprise qui la dépasse, au moment où M. Ross se prépare à entamer une deuxième visite dans la région. «Des sources de la Moncloa ont reconnu l'existence de certaines parties qui utilisent le cas Aminatou Haidar pour envenimer les bonnes relations entre l'Espagne et le Maroc, assurant que ces parties ne vont pas atteindre leur objectif», écrit, lundi, le journal espagnol «El Pais». «Certaines parties tentent d'utiliser cette affaire pour nous entraîner dans une crise avec le Maroc, une crise que nous n'avons pas cherchée. Mais, elles ne vont pas atteindre leur objectif», ont assuré ces mêmes sources qui font allusion au Polisario et à l'Algérie mais sans les citer expressément, selon El Pais. Par ailleurs, le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains (ACMP) a constaté avec «consternation», lundi, que le Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme «se soit laissé manipuler et instrumentaliser, dans le but de servir la cause du séparatisme et du non-droit». «Le Centre RFK assume ainsi une large part de responsabilité pour ce qui est arrivé à Aminatou Haidar, pour avoir aveuglément soutenu sa cause prêchant le séparatisme et le tribalisme au Sahara marocain», souligne l'ACMP, dans une lettre adressée le même jour à Lynn Delanney, directrice exécutive dudit centre, dont la MAP a obtenu copie. Pour cette ONG US, le centre RFK commet «une grave injustice en prenant partie pour le séparatisme et en encourageant la violation de la loi par des agents provocateurs, dont l'objectif est de saper les négociations en cours sous l'égide des Nations unies».