La cérémonie d'ouverture du FIFM, qui a eu lieu vendredi 4 décembre, a révélé une manifestation qui n'a rien à envier aux Festivals de Cannes ou de Venise. Le cinéma est à l'honneur à Marrakech tout au long du FIFM. Cet événement symbole vivant d'un Maroc, pays de diversité, de progrès et de tolérance a démarré, vendredi 4 décembre, et se poursuivra jusqu'au 12 décembre. SAR le Prince Moulay Rachid a présidé, vendredi soir au Palais des congrès de Marrakech, un dîner offert par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion de l'ouverture de la 9ème édition du FIFM. Stars, people, acteurs et cinéastes marocains et internationaux ont foulé le tapis rouge du Palais des congrès sous les feux des flashs des photographes et sous le regard de milliers de spectateurs émerveillés par l'éclat et le glamour de la cérémonie d'ouverture. «Je déclare la 9ème édition du Festival international ouverte», ont prononcé, chacun dans sa langue natale, les dix membres composant le jury. Les organisateurs ont tenu à réunir un jury de renom international et qui n'a rien à envier à celui des Festivals du cinéma de Cannes ou de Venise. Pour preuve, le palmarès du président du jury, le cinéaste et poète iranien Abbas Kiarostami qui a, entre autres prestigieuses distinctions, été récompensé par la Palme d'or du Festival de Cannes en 1997 pour son film « Le goût de la cerise ». Le FIFM avait rendu hommage en 2005 à ce réalisateur, scénariste et producteur ayant réalisé près d'une quarantaine de films durant sa carrière. «C'est la deuxième fois que je participe à ce festival, sauf que cette fois, j'ai la lourde et difficile responsabilité de juger les films en compétition. Et tout le monde sait que juger de l'art et de la culture relève de la subjectivité. C'est pour cela que je n'exclus pas le fait que des erreurs glisseront dans les jugements du jury et je tiens à m'excuser d'avance auprès des réalisateurs qui ne gagneront pas de prix lors de ce festival», a annoncé le président du jury lors de la cérémonie d'ouverture. Et d'ajouter: «Malgré l'adhésion du jury, du public ou de la critique pour une œuvre cinématographique donnée, seule l'histoire peut juger de la véritable qualité de celle-ci». Par ailleurs et en présence de son équipe de tournage, le film «John Rabe» réalisé par Florian Gallenberger a ouvert le bal des projections de cette 9ème édition du festival. Ce film est basé sur des faits réels et les propres écrits datant de 1937 de John Rabe, un membre du parti du Reich qui dirige depuis trente ans une filiale de Siemens à Nakin en Chine. Du jour au lendemain, sa vie bascule à l'issue du bombardement de Nakin par les Japonais. Il se trouve devant le devoir de protéger les civils chinois et propose de créer une zone de sécurité dont on le nomme président. Par les valeurs humaines et héroïques qu'il promeut, ce long-métrage rejoint l'idée de Bruno Barde, directeur artistique du FIFM, selon laquelle les films de la sélection et de la compétition de cette édition «montrent des cinéastes conscients qui agissent sur le monde pour le transformer, augmentant l'espoir de chacun». Notons que couverte par des médias des quatre coins du monde, la cérémonie d'ouverture s'est distinguée cette année par sa fluidité et sa vivacité. Elle a été inaugurée par les rythmes surprenants de la troupe folklorique Samul Nori qui a par la suite fusionné avec la troupe marocaine d'Ahidouss. Samul Nori est venu tout droit de la Corée du Sud, pays à l'honneur cette année. DNES à Marrakech