Dans cet entretien, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, affirme l'engagement de son département pour soutenir le grand dynamisme que connaît la région Tanger-Tétouan en matière de ressources humaines. ALM : Quel est l'apport de votre département dans la région de Tanger-Tétouan en matière de la formation professionnelle ? Jamal Rhmani : La région de Tanger- Tétouan connaît un grand dynamisme économique et offre beaucoup d'opportunités en matière d'emploi. Un nombre important d'entreprises vient s'y installer. Ce grand changement que connaît la région est considéré comme un vrai challenge. Et le rôle du département de l'Emploi et de la Formation professionnelle est d'accompagner ce grand dynamisme en matière de formation des ressources humaines et de leur bonne qualification. Et on essaie, à cet effet, de faire de notre mieux afin de répondre aux besoins des entreprises et de mieux insérer les jeunes Marocains dans le marché du travail. Avez-vous lancé de nouveaux programmes de formation pour répondre aux besoins des entreprises dernièrement installées dans la région de Tanger- Tétouan ? On prévoit dans ce cadre et grâce au plan d'urgence 2008- 2012 de former 70.000 jeunes dans le secteur automobile, et ce à l'horizon 2015. La région sera ainsi dotée de deux centres de formation dans ce secteur. Le premier centre est dédié à Renault qui nécessite un coût de près de 80 millions DH et dont les travaux de construction viennent d'être lancés. L'autre centre de formation sera situé dans Tanger Free Zone (TFZ) et qui est aussi destiné à accompagner les équipementiers automobiles. Ajoutons à cela l'ambitieux programme de la formation par apprentissage. Lequel permet, cette année, la formation de 1.400 jeunes dans la région de Tanger- Tétouan. Quels sont les secteurs ciblés par votre département dans la région de Tanger-Tétouan ? Grâce à une enquête prospective effectuée, récemment, par l'Agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et en partenariat avec les industriels dans la région de Tanger- Tétouan, nous sommes arrivés à cerner les besoins des entreprises. Les formations professionnelles doivent s'adapter aux nouveaux métiers demandés sur le marché du travail. Et le plan d'urgence de formation professionnelle a, de ce fait, été lancé afin de permettre à la région de répondre aux besoins des nouveaux métiers de demain. Nous avons jugé nécessaire la création de centres de formation pour les nouveaux métiers d'automobiles et de formation par apprentissage qui vont être développés dans plusieurs secteurs dont le tourisme, l'artisanat et l'agriculture. D'ailleurs, il y a eu, dernièrement, le lancement d'un chantier de construction d'un centre pour la formation par apprentissage des métiers de la mer. Avez-vous d'autres projets spécifiques pour la région ? Notre autre mission, en plus de la formation professionnelle, est l'accompagnement social. L'inspection de travail, la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et l'Anapec travaillent dans ce sens pour accompagner socialement le grand développement que connaît la région de Tanger- Tétouan.