Plusieurs perspectives ont été tracées par le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle pour l'année 2008. Elles ont ainsi été dévoilées par Jamal Rhmani lors d'une rencontre avec la presse mardi. Le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle réserve un plan florissant au titre de l'exercice 2008. Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle a dévoilé mardi lors d'une rencontre avec la presse, la stratégie tracée par son département pour dynamiser le marché de l'emploi et mettre à niveau les organes opérant sous sa tutelle. Dans ce contexte, il est question de rentabiliser la formation des cadres au niveau du secteur public, d'accompagner au mieux les efforts fournis par le secteur privé, d'encourager la création d'entreprises, de généraliser le régime de sécurité sociale. Aussi, il s'agit d'instaurer un plan d'action riche qui a pour but l'encouragement de l'emploi pour les femmes, la lutte contre la corruption notamment sur le volet relatif aux appels d'offres mais également la coordination entre les différents acteurs du secteur de l'emploi. Par ailleurs, il est prévu de créer 20 nouvelles agences ANAPEC, pour atteindre un objectif de 70 agences en 2008, concomitamment à la création de 4 agences spécialisées dans le vecteur de l'emploi à l'étranger. M. Rhmani a, de même, mis en avant le besoin du marché en médecins du travail, estimant que les entreprises dont le nombre d'employés dépasse le nombre de 50, et ne possédant pas de médecin de travail se trouve dans une situation d'illégalité. Pour remédier à cela, il sera question de former de nouvelles compétences et de créer trois inspections en médecine du travail à Marrakech, Tanger et Agadir, sans oublier la mise à niveau des régimes des retraites et des mutuelles. Présentant les grandes lignes de son plan d'action pour cette année, M. Rhmani a en outre cité le programme Moukawalati, dont l'objectif sera revu, estimant qu'il est encore prématuré de juger négativement cette initiative, lancée depuis quelques mois, et déclarant «certes, l'objectif tracé pour Moukawalati a été trop ambitieux au départ». Sur le registre de la formation professionnelle, les fonds relatifs à la convention signée le 7 janvier 2007 sous la Haute présidence de SM le Roi Mohammed VI, de l'ordre de 10 millions de dirhams, seront réservés au financement d'études en vue de préparer un plan d'urgence pour soutenir ce secteur. «Dans ce cadre, un comité de pilotage a été créé pour mener huit enquêtes à partir de la semaine prochaine, toutes axées sur la dynamisation de la formation professionnelle et sa contribution sur le marché de l'emploi, et ce dans le but de donner une visibilité au secteur de la formation professionnelle», tel que l'a indiqué M. Rhmani. Et d'ajouter : « à présent, la formation professionnelle est de plus en plus sollicitée. Dans ce secteur, 80% des étudiants décrochent leurs diplômes en fin de cursus. Le plus important à savoir c'est que plus de 4000 licenciés ont intégré le circuit de la formation professionnelle, et 41% des étudiants dans ce secteur sont des bacheliers avec mention bien». Pour faire face à cette affluence accrue vers les centres de formation professionnelle, la stratégie du ministère prévoit la création de 50 nouveaux centres et l'élargissement de la capacité d'accueil de 10 autres , d'ici à l'horizon 2010. Un plan d'action national de mise en conformité sociale a également été expliqué par Abdelouahid Khouja, secrétaire général du ministère. Ce plan qui a concerné l'accompagnement de 828 établissements, a découlé sur des conclusions très révélatrices du secteur de l'emploi. De fait, 100% respectent l'âge minimal d'emploi, et 627 entreprises ont, au sein de leur personnel, un médecin de travail alors que le nombre de ceux qui respectent l'AMO a atteint 764 (soit 92%) et de ceux qui respectent le Salaire minimum en vigueur (SMIG) a atteint 775 (93%). Les établissements ou entreprises ayant un comité d'entreprise sont au nombre de 304, sur les 828 accompagnés, soit un taux de 37%, et ceux disposant d'un centre de santé et de sécurité sont au nombre de 344 (soit 41%). Concernant ces statistiques, le ministère envisage de renforcer les visites de contrôle, en vue d'inciter les employeurs au respect de la réglementation, a-t-il affirmé, précisant que les employeurs récalcitrants seront verbalisés.