Agée de 83 ans, une habitante de la Drôme, enlevée vendredi à son domicile, a été retrouvée dans la nuit ligotée dans le coffre de sa voiture. Une octogénaire découverte bâillonnée et ligotée dans le coffre de sa voiture, un jeune homme gisant au milieu d'une mare de sang dans un appartement à quelques mètres de là… C'est l'incroyable épilogue d'un enlèvement qui mobilise, depuis trois jours, les services de gendarmerie entre le Drôme et l'Isère. Tout a commencé vendredi matin à Saint-Rambert-d'Albon (Drôme). Un voisin de Monique Gay s'inquiète en voyant s'éloigner à toute allure la voiture de cette dame de 83 ans, qui vit seule dans sa maison à l'écart de la commune. Pensant à un vol, il prévient immédiatement par téléphone la nièce de l'octogénaire, qui tente alors de la contacter. Mais personne ne répond et la vieille dame reste introuvable. L'inquiétude grandit au fil des heures jusqu'à cet appel passé à sa nièce en milieu d'après-midi. Au téléphone, un homme énervé demande 500.000 euros de rançon menaçant sinon de «buter» son otage. S'ensuivent d'autres coups de fil, toujours plus agressifs. Le ravisseur exige son argent dès samedi, faute de quoi il n'hésitera pas... Monique Gay, paniquée,confirme qu'elle est ligotée dans le coffre de sa voiture. Les gendarmes, prévenus par la famille, dépêchent un négociateur du GIGN. Après l'enlèvement de Monique, il aurait passé son temps à naviguer entre l'Isère et la Drôme. Resté allumé, le portable de la victime aurait d'ailleurs permis aux enquêteurs de suivre à distance la trace du ravisseur, sans pour autant parvenir à le localiser précisément.Tout bascule finalement samedi matin, vers 3 heures. Dans un petit immeuble de Roybon (Isère), un coup de feu retentit. Des voisins, affolés, appellent les gendarmes. Sur place, ils découvrent le corps d'un homme tué d'une balle dans la région du cœur. Celui de Mickaël H., 23 ans, un ami du locataire de l'appartement. Les premières constatations font penser à un suicide. La vieille dame est bien là, ligotée et bâillonnée. Très affaiblie, mais consciente, elle est immédiatement hospitalisée. Selon les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que l'homme retrouvé mort soit bien le ravisseur de Monique. Décrite comme une femme solide, Monique Gay est probablement restée en vie grâce à sa force de caractère.